La sécurité des systèmes d’information est devenue le nerf de la guerre pour les entreprises françaises. En 2024, 59% des entreprises françaises déclaraient avoir été victimes d’au moins une cyberattaque réussie au cours des 12 derniers mois. Si la cybersécurité a longtemps reposé sur des solutions logicielles, l’évolution des menaces impose une réflexion constante et globale. Pourtant, trop souvent, les équipements périphériques – imprimantes, scanners, multifonctions – restent le maillon faible de la chaîne de sécurité. Selon l’ANSSI, 80% des attaques exploitent des failles sur des équipements périphériques ou via des accès insuffisamment protégés. Il est donc temps de changer de paradigme.
La technologie Trusted Platform Module (TPM) 2.0 incarne cette nouvelle approche. Véritable coffre-fort numérique, le TPM 2.0 ne se contente plus de protéger : il s’invite au cœur des équipements critiques, là où transitent et stockent des données sensibles.
Le TPM 2.0 : un game changer ?
À l’instar des solutions logicielles classiques, le TPM 2.0 est un microcontrôleur matériel, inviolable, qui génère et stocke des clés de chiffrement. Il contrôle l’accès aux données et détecte toute tentative d’intrusion ou de modification non autorisée du firmware. Ainsi, la confidentialité et l’intégrité des informations sont renforcées – même face à des attaques plus sophistiquées.
Concrètement, à chaque démarrage, le module vérifie l’intégrité du système, empêche toute compromission et impose une authentification forte pour accéder au disque SSD. De plus, cela permet de répondre aux exigences du RGPD et aux attentes de nombreux DSI et RSSI.
Une intégration universelle en passe de devenir un standard
L’un des atouts majeurs du TPM 2.0 réside dans sa flexibilité d’intégration. Compatible avec les principaux systèmes d’exploitation (Windows, Linux, etc.), il s’adapte en effet à des infrastructures hétérogènes sans complexité supplémentaire pour les équipes IT dans leurs stratégies de sécurité globale qu’elles soient publiques ou privées. Notons également que l’obligation du TPM 2.0 pour l’installation des dernières versions de certains systèmes d’exploitation (notamment Windows 11) illustre la prise de conscience du secteur.
L’intégration de la sécurité dès la conception des systèmes – le fameux « security by design » – doit devenir la norme. Le TPM 2.0, en tant que composant matériel, s’inscrit dans cette logique car il offre une protection native, indépendante des failles logicielles ou des erreurs humaines. Il s’agit d’un levier clé pour répondre aux exigences réglementaires (RGPD, NIS2…) et renforcer la confiance numérique.
Face à la recrudescence des cyberattaques, il est urgent d’adopter une approche globale et proactive de la sécurité. Le TPM 2.0 n’est pas qu’une évolution technologique : c’est un changement de culture, un gage de confiance supplémentaire pour les organisations qui souhaitent protéger leurs données, leurs clients et leur réputation.
À l’heure où la souveraineté numérique et la résilience des organisations sont plus que jamais d’actualité, la sécurité matérielle doit être considérée comme un pilier fondamental de toute politique de cybersécurité. L’adoption généralisée du TPM 2.0 marque une étape décisive vers des systèmes d’information plus sûrs, capables de résister aux menaces d’aujourd’hui et de demain.
Par William Biotteau, Vice-Président des ventes indirectes, des services professionnels, du marketing et de la communication chez Toshiba TFIS























