Chaque jour, nous plaçons un peu plus nos vies entre les mains de logiciels. Des applications que nous utilisons dans le cadre professionnel aux systèmes d’exploitation de nos smartphones, les logiciels sont désormais une part essentielle de notre quotidien, sur le lieu de travail comme à la maison. Et la pandémie, partie pour perdurer en 2022, a accéléré ce phénomène, rapprochant les mondes professionnels et personnels. Leur fiabilité n’en fait pas moins toujours débat.
Nous vivons dans un monde où les technologies basées sur l’IA et l’automatisation sont devenues la norme. Les algorithmes d’apprentissage profond — ou deep learning — rythment l’innovation dans une grande variété de secteurs, de l’industrie pétrolière et gazière au monde des services financiers. Parallèlement, les assistants virtuels et autres enceintes connectées sont désormais monnaie courante chez les particuliers. Cette prolifération technologique et notre dépendance vis-à-vis d’elle ont érigé les logiciels en superstars de notre quotidien. Une question continue toutefois de se poser : omniprésents et incontournables, les logiciels nous inspirent-ils pour autant confiance ?
Toujours je t’aime, moi non plus
Beaucoup d’entre nous entretiennent une relation compliquée avec les logiciels. Ces derniers n’étant pas visibles au sens propre du terme, nous avons tendance à nous méfier d’eux. Il peut dans ce cas s’avérer difficile de comprendre ce qu’ils font, et pourquoi ils agissent d’une certaine manière. Les logiciels sont également puissants, d’une puissance qui nous échappe, et cette puissance ainsi que leur nature abstraite les rendent intimidants, car potentiellement dangereux. Dans ce contexte, comment créer des logiciels qui soient compréhensibles et conviviaux ? Quels sont d’ailleurs les ingrédients d’un logiciel de qualité ?
Les logiciels excellant dans une tâche sont non seulement plus faciles à commercialiser, mais aussi à utiliser, à comprendre et à appréhender. Lorsque leur fonction est claire et qu’ils répondent à un besoin spécifique, il est plus facile d’envisager leur adoption et de leur faire confiance. En particulier s’ils promettent de nous simplifier la vie. Cela ne signifie pas forcément qu’ils doivent se limiter à un seul processus ou à une seule tâche. Leur potentiel est trop immense pour les brider de la sorte.
Entre automatisation et connectivité, l’exemple éloquent de la finance
L’automatisation intelligente peut permettre de rationaliser plusieurs processus contribuant à un objectif plus vaste. Dans le secteur financier par exemple, le recours à des logiciels pour optimiser les tâches manuelles et répétitives à faible valeur ajoutée permet de renforcer considérablement l’intégralité du processus de clôture.
Second ingrédient essentiel : la connectivité. La prolifération des logiciels au sein des différentes fonctions de l’entreprise exige un haut degré d’intégration, faute de quoi l’entreprise s’expose à devoir choisir entre, d’une part, des logiciels d’exception mais manquant d’interopérabilité, et d’autre part, une solution certes compatible avec d’autres applications, mais pas vraiment adaptée à ses besoins et à l’utilisation qu’elle souhaite en faire.
Jusqu’ici, les éditeurs ont eu tendance à s’isoler les uns des autres et à peu collaborer, poussant ainsi leurs clients à utiliser exclusivement leurs produits. Cette mentalité est fort heureusement en train d’évoluer.
Encore plus d’expérience utilisateur, de sécurité et de transparence
En toute logique, les logiciels intuitifs et simples d'utilisation sont souvent les plus plébiscités. Il est en effet plus facile pour l’organisation comme pour les équipes d’adopter des solutions conviviales — configuration, utilisation, maintenance… — qui leur évitent de gaspiller un temps précieux à chercher comment tirer le meilleur parti de leurs outils.
Il est aussi existentiel — et même de plus en plus dans le monde où nous vivons — de privilégier des éditeurs qui considèrent la sécurité comme une priorité absolue. Surtout en ce qui concerne les données financières sensibles. Les entreprises ne doivent pas avoir peur d’examiner dans le détail la façon dont leurs prestataires et partenaires traitent cette question. Dans cet ordre d’idée, la transparence, notamment quant aux procédures mises en place pour protéger les données, elle non plus n’est plus une option pour tout éditeur de logiciel qui espère prospérer.
Illustration. Dans le cas de la clôture financière, un comptable chargé du rapprochement des comptes peut être amené à découvrir des erreurs nécessitant l’intervention d’autres employés en vue d’obtenir certaines informations. Cette configuration risque de conduire à une impasse, si les documents en question s’avèrent introuvables, ou en l’absence de traces écrites. Les logiciels d’automatisation offrent une architecture conçue pour assurer un suivi efficient, même dans les très grandes entreprises, augmentant ainsi la visibilité sur la situation financière.
Une recette universelle qui se résume en un seul mot : la confiance
Confronté à une mystérieuse « boîte noire » fournissant des recommandations ou des résultats, l’être humain tend à vouloir vérifier, connaître, comprendre. Sa réaction première est fréquemment de faire preuve de scepticisme ou de prudence. Avec une technologie telle que le machine learning, le côté « magique » reste dissimulé, toutefois, le fait d’expliquer aux utilisateurs comment fonctionne le processus peut permettre à ces derniers de se fier plus volontiers au résultat final.
Il est en somme crucial de faire confiance aux individus qui se trouvent derrière le développement des logiciels qu’on utilise. D’où l’importance pour les marques et fournisseurs d’inspirer cette confiance et donc… de faire preuve de transparence. Car le logiciel utilisé et le service qu’il rend est une chose, mais la façon dont il opère en est une autre. Tout aussi importante.
Par Andy Bottrill, VP et Directeur général EMEA chez BlackLine