En adoptant de plus en plus une approche de type « cloud », les entreprises ont le devoir de régulièrement réévaluer leurs stacks technologiques. Lorsqu’elles prévoient de mettre en place de nouvelles technologies basées sur le cloud, trois bonnes pratiques simples leurs permettent de s’assurer qu’elles sont prêtes pour une nouvelle activité post-pandémie.
De manière générale, la première chose à faire pour les responsables IT est d'évaluer en permanence la technologie actuellement utilisée. Dans ce cadre, ils estiment notamment les performances de ces applications, à savoir si elles répondent toujours aux objectifs stratégiques actuels, et si des fonctionnalités supplémentaires sont nécessaires pour faire progresser l'entreprise. Pour être efficaces, cela doit avoir lieu fréquemment, si ce n’est annuellement, pour s'assurer que les technologies utilisées aident toujours à atteindre les objectifs de l’entreprise.
L'importance d'évaluer régulièrement les stacks technologiques a été exacerbée par la crise sanitaire. Presque du jour au lendemain, les organisations ont dû prendre des décisions et intégrer des technologies basées sur le cloud pour répondre aux nouvelles demandes et soutenir l'évolution du climat commercial et des attentes des clients. Elles ont dû améliorer l'accès à distance aux informations, proposer de nouvelles méthodes de collaboration, améliorer l’accessibilité des contenus et des processus, et enfin offrir des interactions numériques transparentes à leurs clients, patients, étudiants et administrés.
Le passage aux technologies cloud faisait partie des tendances pré-pandémie, mais aujourd'hui, nombreuses sont les entreprises et institutions publiques à adopter une approche de type « cloud » pour leur stratégie de sélection et d'intégration des technologies. L'un des avantages immédiats est que de nouvelles versions sont régulièrement mises sur le marché, apportant avec elles de nouvelles fonctionnalités et des mises à jour de sécurité. Cependant, même si cela semble prometteur, rien ne sert de foncer tête baissée : les entreprises doivent avant tout s‘assurer qu’elles sont prêtes à faire face aux nouvelles activités post-pandémie.
Mettre fin à la prolifération des logiciels
La prolifération des logiciels - et notamment des applications dont les fonctionnalités se chevauchent ou celles qui ne sont pas intégrées de manière stratégique dans le plan technologique global, est encore bien trop fréquente. Lorsque le service IT évalue régulièrement la stack technologique, il est en mesure de s'assurer que chaque application répond aux objectifs et ROI initialement attendu. L'intégration du service IT dans les décisions stratégiques de l'entreprise lui permet alors de mieux comprendre les défis auxquels les départements sont confrontés et de recommander la solution appropriée - qui peut parfois être réalisée avec la technologie actuelle en interne et d'autres fois nécessiter une nouvelle application basée sur le cloud. Si la technologie actuelle de l'entreprise répond aux objectifs stratégiques, mais qu'elle est gérée sur site, il est temps d'envisager de passer au cloud.
Faciliter la maintenance et la configuration en continu
Les avantages des applications basées sur le cloud sont nombreux. Les plus notables- pour toute entreprise qui hésite -sont probablement la facilité de maintenance ou encore la configuration et l'intégration avec d'autres systèmes essentiels. La charge que représente la mise à jour des systèmes sur site font qu’ils finissent souvent par être dépassés(ou basés sur d’anciennes versions parfois non prises en charge).Dans ce type de situation, non seulement l’entreprise ne bénéficie pas de toutes les fonctionnalités et des corrections de bugs, mais elle s'expose à un risque accru d'incidents de sécurité. De leur côté, les modèles de livraison SaaS sont à l'épreuve du temps. Ils offrent des performances, une sécurité et une disponibilité accrues tout en assurant la flexibilité nécessaire pour exceller dans le nouvel environnement business d'aujourd'hui.
Permettre une meilleure collaboration en distantiel
Les technologies cloud ont participé à la transformation des modes de collaboration. Des technologies telles que Zoom, Microsoft Teams et Office 365 étaient populaires avant l'avènement du COVID, mais l'adoption de la vidéoconférence et des outils de collaboration a explosé lorsque les entreprises ont cherché de meilleurs moyens de soutenir les employés qui n'étaient plus liés à un lieu physique. Ces technologies resteront une pièce essentielle du paysage informatique à l'avenir, mais à mesure que les entreprises déploieront leurs politiques de retour au travail, elle auront besoin d’une plus grande flexibilité pour prendre en charge les employés sur place et à distance. Les entreprises devraient également envisager de faire appel à des fournisseurs d'identité basés sur le cloud pour relier les comptes d'utilisateurs entre ces systèmes, qu'ils soient sur site ou dans le cloud. Rien n'est pire que de perdre l'accès aux applications simplement parce que la solution d'identité en place subit une panne ou une violation de sécurité.
Si le passage à une stack technologique basée sur le cloud peut certainement simplifier les choses, il reste de nombreux défis à relever pour une entreprise qui cherche à opérer ce changement. Le premier défi est le volume considérable d'applications gérées en interne. Certaines organisations utilisent des centaines de systèmes et nombreuses sont celles qui sont étroitement intégrées les unes aux autres, parfois d'une manière qui n'est pas adaptée au cloud. Il est important pour le service IT de classer par ordre de priorité les systèmes à migrer en premier. Les fonctionnalités essentielles nécessaires aux opérations quotidiennes, la complexité de la migration et les intégrations d'une application avec d'autres systèmes en aval de l'entreprise sont autant d'éléments qui permettent d'établir ces priorités.
Le passage au cloud soulève de nombreuses problématiques, en passant du choix du fournisseur, à l'intégration, l'interopérabilité et la planification du projet. Heureusement, les entreprises ne sont pas obligées de faire cavalier seul. Les tiers et les consultants qui ont l'expérience de la migration des charges de travail vers le cloud peuvent faire la différence. Et si le recours à des tiers coûte généralement plus cher qu'une prise en charge en interne, l'expérience et les pratiques apportées permettront de réduire les risques, d'atténuer les erreurs et d'obtenir des résultats plus rapidement. Car finalement, la nécessité d'une évaluation de la stack technologique post-pandémie est évidente, que les entreprises décident de mener seules ce projet ou de faire confiance à un partenaire.
Par Pierre-François Boucheron, Manager Sales Engineering - Southern Europe chez Hyland