Le secteur de l’IT est un marché hyperconcurrentiel avec des candidats très sollicités et sélectifs.La rémunération reste le premier critère, quelle que soit l’expérience professionnelle des répondants.
La digitalisation, la transformation des pratiques de travail, les nouvelles technologies numériques bouleversent les entreprises et créent chaque jour de nouveaux besoins de profils toujours plus pointus.
Mais comment attirer les talents de l’IT dans un marché de l’emploi très concurrentiel et confronté à une pénurie, ce qui fragilise notamment les entreprises en matière de cybersécurité ?
Réalisée entre mars et mai 2022, l’étude de Fed IT, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers de l’IT note en effet que la volatilité des profils IT se fait de plus en plus sentir.
D’où ce conseil aux entreprises de Jean-Baptiste Gamel, Manager Fed IT : « rédigez des annonces avec le plus grand soin. »
« Les candidats regardent en priorité le contenu du poste et les missions associées ainsi que le salaire. Nous recevons d’ailleurs des candidatures plus pertinentes et en plus grand nombre lorsque la rémunération est indiquée en toute transparence. » ajoute-t-il.
Selon cette étude annuelle, reposant sur 200 profils spécialisés dans les métiers de l’IT, ces professionnels sont attentifs à trois critères dans une petite annonce. Par ordre d’importance :
- La ou les missions proposées
- La localisation géographique de l’entreprise
- La rémunération
Bien que la rémunération ne soit pas placée en tête des critères de choix lors de la recherche d’emploi, elle devient un critère déterminant lorsqu’il s’agit de choisir entre deux propositions. Les répondants ont ainsi livré leurs critères de choix entre deux offres similaires :
- La rémunération : 66 %
- La proximité géographique du poste : 46 %
- L’intérêt des missions proposées (autonomie, nouveauté…) : 43 %
La rémunération reste donc le premier critère, quelle que soit l’expérience professionnelle des répondants.
Interrogés sur les moyens employés pour rechercher un emploi, les répondants disent consulter majoritairement les sites dédiés, Indeed, APEC, etc. (77 %). Viennent ensuite les réseaux sociaux professionnels (61 %), les offres sur les sites des entreprises (59 %) et les cabinets de recrutement (52 %).
Autre enseignement : la grande majorité des candidats (98 %) aiment en apprendre davantage sur l’entreprise avant d’adresser une candidature. Ainsi, 78 % visitent le site Internet de l’entreprise convoitée et 69 % vont chercher à connaître sa réputation ! Seuls 1/3 des répondants examinent les réseaux sociaux (35 %).
Alors que la volatilité des profils IT se fait de plus en plus sentir, un tiers d’entre eux prévoient de rester 1 à 3 ans dans leur nouvelle entreprise. La question de la fidélisation devient un enjeu encore plus important.
Le phénomène touche même les plus expérimentés (6 à 15 ans d’expérience) qui sont davantage séduits par des collaborations plus courtes et plus empreints à saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent.
Les répondants le disent, pour rester dans l’entreprise, ils sont sensibles à :
- L’ambiance de travail (84 %)
- La rémunération (76 %)
- Les perspectives d’évolution (66 %), voire le manque de reconnaissance comme le soulignait une récente étude d’Altays.
Pour Fed IT, il est impératif de mettre en place une bonne stratégie d’onboarding. Bien accueillir et intégrer les collaborateurs permet in fine de mieux les fidéliser. La place du télétravail est désormais essentielle pour favoriser un meilleur équilibre vies personnelle / professionnelle.