Aujourd’hui, de nombreuses organisations se contentent d’un patchwork d’outils pour surveiller leurs piles technologiques, ce qui nécessite un effort manuel et aboutit à des vues fragmentées de leurs systèmes informatiques. Pourtant, les utilisateurs aspirent à la simplicité, à l’intégration et à des moyens plus efficaces pour mener à bien leurs projets.
L’évolution de l’informatique d’entreprise, des infrastructures et des applications dans le cloud, en une superposition de couches complexes, ne laisse pas d’autre choix que d’utiliser des outils d’observabilité, afin d’anticiper les dysfonctionnements susceptibles d’avoir un impact négatif sur l’expérience client et la sécurité des applications. Dans ce contexte, il est fréquent que l’adoption de ces différents outils aboutisse à un empilement disparate dont les fonctions se recouvrent ou, pire, qui remplit les mêmes fonctions.
« Aujourd’hui, de nombreuses organisations se contentent d’un patchwork d’outils pour surveiller leurs piles technologiques, ce qui nécessite un effort manuel considérable pour des vues fragmentées de leurs systèmes de technologie de l’information et de leurs activités globales », affirment les enquêteurs de New Relic dans une étude récente, Observability Forecast 2022. Car si les trois quarts des entreprises reconnaissent la valeur de l’observabilité, 78 % des personnes interrogées la considèrent comme un outil clé pour atteindre les objectifs commerciaux. « Des résultats qui démontrent que l’observabilité est devenue un impératif à l’échelle des comités de direction », assure le rapport.
Simplicité, intégration, et transparence
Pour les besoins de l’étude, New Relic et Enterprise Technology Research, son prestataire, ont interrogé 1 614 personnes, dont 1 044 développeurs et ingénieurs et 570 décideurs informatiques dans 14 pays, dont la France. Outre le rapport à l’observabilité et les approches adoptées, l’étude identifie également les bénéfices retirés par les adoptants matures. Par exemple, parmi ceux qui ont des pratiques d’observabilité matures, 100 % indiquent qu’elle améliore la rétention des revenus en approfondissant leur compréhension des comportements des clients, contre 34 % chez les répondants dont les pratiques sont moins avancées.
Dans le même temps, les répondants au sondage aspirent à la simplicité, à l’intégration, à la transparence et à des moyens plus efficaces pour mener à bien leurs projets. Mais la réalité est toute autre, le rapport révèle que les organisations contrôlent désormais leurs piles avec un ensemble d’outils disparates. Une majorité de 82 % des répondants utilise quatre outils ou plus pour monitorer l’intégrité de leurs systèmes. En France, 2 % des répondants utilisent plus de 10 outils d’observabilité et 80 % entre 4 et 9 outils d’observabilité.
Une plateforme d’observabilité unique et consolidée
Une petite minorité de 7 % précise que ses données de télémétrie sont entièrement unifiées (disponibles en un seul endroit), et 13 % seulement affirment que la visualisation ou le tableau de bord de ces données est entièrement unifié. Pour ce qui est des répondants français, près de la moitié (47 %) souligne préférer une plateforme d’observabilité unique et consolidée. Ils sont 15 % à utiliser une seule plateforme d’observabilité pour se renseigner sur les interruptions de logiciels et de systèmes, ce qui signifie que 75 % utilisent plus d’un ou d’autres indicateurs.
Les professionnels prévoient que leur besoin d’observabilité devrait croitre avec l’adoption des technologies cognitives (IA, ML), l’IoT et les applications conteneurisées. En France, 45 % des répondants affirment que d'ici à 2025, l’observabilité sera majoritairement déployée pour l’IA, 42 % pour l’IoT et 34 % pour la 5G.