Selon le baromètre EY Belonging 3.0, près de la moitié des travailleurs interrogés dans des entreprises du monde entier déclarent que leur lieu de travail est celui où ils ressentent le plus grand sentiment d'appartenance.

Le "Baromètre de l'appartenance" révèle un paradoxe. De nombreux salariés (41 %) considèrent leur bureau comme important mais ils sont encore plus nombreux (75 % à se sentir exclus sur leur lieu de travail.

Cette étude révèle également qu'en dépit d'un sentiment d'appartenance globalement positif sur le lieu de travail, plus de la moitié des travailleurs internationaux interrogés
(56 %) estiment qu'ils ne peuvent pas partager, ou qu'ils sont réticents à partager, certaines dimensions de leur identité sur leur lieu de travail, de peur que cela ne les freine.

Bien que l'environnement de travail actuel ait posé de nombreux défis, il est clair qu'une plus grande flexibilité a contribué au sentiment d'appartenance des travailleurs.

Plus de flexibilité

En fait, parmi les travailleurs qui ont noté un impact sur leur sentiment d'appartenance du fait d'un travail hybride, d'une perturbation permanente ou de la volatilité économique, les deux principales réponses montrent qu'ils ressentent un sentiment d'appartenance accru parce que leur organisation est devenue plus flexible et parce qu'ils ont été encouragés à faire part de leurs opinions, de leurs besoins, de leurs préférences et de leur personnalité.

Pour lutter efficacement contre le sentiment d'exclusion sur le lieu de travail, prendre des nouvelles d'une personne, tant au travail que dans sa vie privée, reste l'un des principaux moyens de développer un sentiment d'appartenance pour 32 % des travailleurs interrogés.

C'est le cas de 39 % des répondants américains, ce qui est cohérent avec les précédents baromètres d'appartenance de 2018 (38 %) et 2020 (37 %). En outre, 45 % des personnes interrogées ont déclaré que la flexibilité du travail, y compris l'autonomie dans le choix des horaires et du lieu de travail, était leur principale motivation pour instiller la DE&I (diversity, equity, and inclusion) au sein de leurs propres équipes.

Cela souligne l'importance pour les dirigeants de continuer à intégrer et à proposer des pratiques flexibles sur le lieu de travail d'aujourd'hui. L'équité salariale peut être le moyen le plus rapide de remédier aux inégalités ; la confiance dans la mobilité ascendante peut s'estomper.

Inégalité

Une écrasante majorité des personnes interrogées reconnaissent un certain niveau d'inégalité sur leur lieu de travail ; seuls 6 % déclarent n'en avoir ressenti aucune.

L'équité salariale est citée par 40 % des répondants comme le principal facteur contribuant au sentiment d'équité au travail, suivie de l'équité dans l'évaluation des performances
(34 %) et de l'équité dans l'attribution des tâches (30 %).

Les travailleurs ne sont pas non plus convaincus que leur entreprise leur offre des possibilités de progression de carrière. 66 % estiment qu'il existe des obstacles à l'avancement au sein de leur entreprise, le manque de ressources adéquates (24 %) étant l'obstacle le plus fréquent, suivi de l'absence de salaire équitable (23 %) et de l'inégalité d'accès aux opportunités (21 %).

Les initiatives de DE&I continuent de jouer un rôle essentiel dans le recrutement et l'attraction des meilleurs talents. 63 % des travailleurs interrogés choisiraient une entreprise qui accorde la priorité à la DE&I plutôt qu'une autre, et 74 % déclarent que la priorité accordée par leur entreprise à la DE&I entre en ligne de compte dans le choix de leur lieu de travail.

Ce thème est plus prononcé chez les membres de la génération Z et les milléniaux, dont respectivement 73 % et 68 % déclarent qu'ils choisiraient une entreprise qui donne la priorité à la DE&I plutôt qu'une autre, contre 53 % des membres de la génération X et
46 % des baby-boomers.