Les entreprises recherchent activement des moyens d’optimiser leurs déploiements Java afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle et la prévisibilité des coûts. Java joue un rôle fondamental dans les entreprises. La seconde édition du rapport Azul sur Java menée auprès de plus de 2 000 professionnels note en effet que près de 70 % des personnes interrogées indiquent que plus de la moitié de leurs applications sont construites avec Java ou s’exécutent sur une machine virtuelle Java (JVM).

Mais cette enquête souligne surtout que 71 % d’entre eux sont confrontés à des problèmes de capacité de calcul cloud inutilisée. Par ailleurs, 62 % signalent une perte de productivité DevOps due à du code mort ou inutilisé et 50 % utilisent Java pour le développement
de l’IA.

Ce n’est pas le seul reproche exprimé par les utilisateurs d’Oracle Java. Deux ans après l’introduction de la tarification basée sur les employés pour Oracle Java SE, les inquiétudes restent vives.

Migration hors Java

82 % des utilisateurs ont exprimé un malaise avec son modèle de coût, soit le même pourcentage que celui indiqué dans l’enquête et le rapport Azul 2023 sur l’état de Java. Le pourcentage d’organisations envisageant des alternatives à Oracle Java a également considérablement augmenté, passant de 72 % en 2023 à 88 % aujourd’hui.

Les cinq principales raisons invoquées pour envisager une migration hors d’Oracle Java
(où les personnes interrogées peuvent sélectionner toutes les réponses qui s’appliquent) sont les suivantes :
  • Coût (42 %)

  • préférence pour l’open source (40 %)

  • tactiques de vente d’Oracle (37 %)

  • incertitude créée par les changements continus de prix et de licences (36 %)

  • politiques restrictives d’Oracle (33 %).
Ces réponses soulignent que les entreprises recherchent de plus en plus des alternatives rentables, flexibles et transparentes à Oracle Java pour atténuer les risques financiers et opérationnels. L’enquête constate que près des deux tiers des entreprises déclarent que les charges de travail Java représentent plus de 50 % de leurs coûts de calcul dans le cloud. Signe clair d’une allocation inefficace des ressources, 71 % des entreprises ont plus de 20 % de capacité de calcul cloud inutilisée qu’elles paient.

Les entreprises réagissent en prenant des mesures pour mieux aligner leurs investissements dans le cloud sur l’utilisation réelle, notamment en tirant parti d’instances de calcul et de processeurs plus récents et plus efficaces (35 %) et en utilisant un JDK haute performance (24 %).

Défis

Parmi ceux qui utilisent un JDK hautes performances, les deux principales raisons invoquées sont « l’amélioration des performances des applications » et « l’optimisation des coûts de calcul dans le cloud ». Même si le rôle croissant de Java dans l’intelligence artificielle (IA) devient de plus en plus évident, les professionnels se heurtent à des défis importants en matière de productivité du développement d’applications.

62 % des personnes interrogées déclarent que le code mort ou inutilisé a un impact sur l’efficacité de leurs équipes DevOps. 72 % des organisations indiquent aussi qu’elles devront augmenter leur capacité de calcul pour prendre en charge les applications Java avec fonctionnalité d’IA.

Pour ne rien arranger, les problèmes de sécurité aggravent ces défis, 33 % d’entre eux déclarant que leurs équipes DevOps perdent plus de la moitié de leur temps à traiter les faux positifs provenant de vulnérabilités de sécurité liées à Java. De plus, 49 % des entreprises rencontrent encore des failles de sécurité liées à Log4j en production, trois ans après sa découverte initiale.