Les crises sont des accélérateurs de tendances, mais lorsqu’il s’agit de sauver son activité, donc son existence, ce n’est plus une tendance c’est une urgence vitale. Cependant, si la ruée sur le cloud est majoritaire, elle ne concerne pas tout le monde.
MariaDB Corporation vient d’annoncer les résultats d’une étude mondiale sur l’impact du Covid-19 sur la migration des entreprises vers le Cloud. Ce qui nous intéresse dans cette étude n’est pas de constater, une énième fois, que la crise a accéléré la transition numérique, mais dans quelles proportions et à quel rythme ? Sachant qu’une grande partie de la résilience future repose sur le cloud, il s’agit aussi de voir pourquoi certaines entreprises ne migrent pas, ou pas totalement, leurs bases de données.
Selon l’avis des professionnels IT concernant les changements qu’ils ont opérés à ce jour et ceux qu’ils entrevoient pour l’avenir, quasiment tous les répondants (99 %) à travers le monde déclarent que la pandémie de Covid-19 a eu un impact sur leur entreprise. Une légère amélioration de la situation est attendue pour 2021, mais 84 % s’attendent à un impact durable sur leur situation. Ces chiffres paraissent, somme toute assez prévisibles, cependant ce sont les prévisions d’une seconde vague qui motivent le plus les la migration vers le cloud. Ils sont 74 % à s’attendre à l’impact d’une deuxième vague de Covid-19, en conséquence 51 % envisagent de porter un plus grand nombre d’applications dans le Cloud pour s’y préparer.
Une migration accélérée pour les uns, mais ralentie pour d’autres
L’impact sur les plans d’adoption du cloud par les entreprises fait que 40 % des répondants accélèrent leur migration vers le Cloud, 38 % pour la France. Il a également incité 38 % des entreprises à préparer une migration totale vers le Cloud. Enfin, une partie de celles qui n’avaient rien fait, 32 %, entame sa migration vers le Cloud.
À l’autre bout du spectre, une partie des répondants (24 %) indiquent ralentir leur migration vers le cloud du fait même de l’impact du Covid-19. Le plus fort pourcentage de ralentissement (36 %) est observé aux États-Unis et le plus faible (12 %) au Royaume-Uni. Concernant plus particulièrement les bases de données dans le Cloud, à la question de savoir ce qui empêche leur migration « totale » (plusieurs réponses possibles), les résultats sont :
- la sécurité : 73 %
- le prix : 46 %
- la compatibilité : 45 %
- l’évolutivité : 35 %
- la migration : 33 %
- le manque d’offres multicloud : 21 %.