L’Observatoire des usages du digital par Opinionway pour Orange (5009 utilisateurs du digital français interrogés au cours du troisième trimestre 2018) est le fruit du partenariat entre Orange Business Services et Mitel. Cette étude confirme que la France n’est pas en retard en termes de maturité des usages digitaux. Mais un besoin d’accompagnement est indispensable pour que les outils numériques soient vraiment utiles et au service de l’humain.
Comme attendu, le profil des utilisateurs digitaux est plus jeune et CSP+ que la moyenne. Utiliser des groupes de discussion messagerie instantanée, se géolocaliser et poster des messages, des photos ou des vidéos personnels sur les réseaux sociaux sont les trois principaux usages des 15/24 ans.
Mais seulement 4 utilisateurs sur 10 ont le sentiment d’être en avance concernant l’usage des outils digitaux. 23 % reconnaissent être « plutôt en retard ». Ce faible usage s’explique notamment par le fait que plus de la moitié des utilisateurs exprime un intérêt plus mesuré pour le digital.
Le digital est avant tout utilisé et valorisé en tant qu’outil facilitateur du quotidien (se déplacer, consommer). C’est la raison pour laquelle le premier point fort (55 %) du digital est le gain de temps.
D’ailleurs, l’hexagone est en avance sur les démarches administratives. La banque en ligne est également entrée dans les mœurs puisque 58 % effectuent des opérations bancaires en ligne.
Le digital est aussi une source de plaisir (se divertir, se cultiver). La preuve, les gros utilisateurs (soit 10 % des personnes interrogées avec 27 à 52 usages) ont un abonnement à une offre de contenus culturels dématérialisés (le replay et le podcast sont plébiscités), effectuent des achats depuis leur mobile et ont des billets de train, d’avion ou de bus sur leur mobile (billet électronique).
Des réticences à propos de la surveillance à domicile
Par contre, certains usages plus courants dans les autres pays de cette étude n’attirent pas encore beaucoup d’internautes français. À peine la moitié (56 %) se connecte à des médias en ligne (56 % en France contre 79 % outre-Manche) et à des messageries instantanées (40 % des Français contre 80 % des Espagnols ou 73 % des anglais).
Mais seulement 16 % ont recours à un service d’entraide avec rémunération sur internet. Cette pratique est plus répandue au Royaume-Uni (45 %).
Les Français sont très prudents sur ce qui les touche personnellement (échanger, partager). Ils sont également méfiants à propos de la surveillance à domicile, de la santé connectée et des assistants vocaux.
Enfin, cette étude souligne les craintes sur la protection des données, la fiabilité des informations (débat actuel autour des fake news) et la désocialisation. Ces inquiétudes peuvent expliquer qu’une forte majorité (77 %) a parfois envie de se déconnecter des outils digitaux.