Même si ces dernières années sont marquées par une importante modernisation de l’informatique, les entreprises entendent augmenter leurs dépenses de protection des données, en particulier au bénéfice de services et solutions hébergés dans le cloud.
Le stockage dans le cloud permet aux organisations d’entreposer des données avec des services proposant de nombreux avantages. Une accessibilité qui a permis au stockage dans le cloud de proposer des solutions innovantes et apporter une plus grande agilité aux entreprises. Cependant, ce mode implique également de nouveaux risques et défis en ce qui concerne la sécurité des données et la confidentialité. Avec la complexité croissante des systèmes d’information, l’adoption d’une stratégie de protection des données doit faire partie de la feuille de route de la transformation numérique.
Face au défi, nombre d’entreprises accusent un retard, car leur stratégie de cyberprotection n’a pas suivi le même rythme de modernisation que le reste. Selon les conclusions d’une étude menée pour le compte de Veeam, l’année 2022 sera celle du passage à l’action : « La protection des données sera un domaine où l’on investira davantage pour protéger les systèmes modernes, et souvent hébergés dans le cloud, qui sont déjà en production ».
L’étude, menée entre octobre et décembre 2021 par un cabinet indépendant, a interrogé plus de 3 000 décideurs et professionnels de l’informatique sur leurs motivations et stratégies en matière d’informatique et de protection des données à l’horizon 2022. La quasi-totalité des répondants provenait d’organisations de plus de 1 000 employés de 28 pays différents.
Les budgets de protection des données vont augmenter
Elle révèle que, pour combler l’écart entre les capacités de protection des données et le paysage croissant des menaces, les budgets de protection des données vont augmenter à un rythme plus élevé que les budgets informatiques généraux : 88 % des entreprises (85 % en France) prévoient d’augmenter leurs budgets de protection des données. En moyenne, elles dépenseront environ 6 % de plus que l’année dernière. Une plongée dans le détail des dépenses montre que le cloud poursuit sa trajectoire pour devenir la plateforme de données dominante : 67 % des entreprises (68 % en France) utilisent déjà des services de cloud dans le cadre de leur stratégie de protection des données, tandis que 56 % (59 % en France) utilisent déjà des conteneurs en production ou prévoient de le faire dans les 12 prochains mois.
De plus, la diversité des plateformes va s’étendre au cours de l’année 2022, annonce le rapport. L’équilibre entre les serveurs du datacenter (52 %) et ceux du cloud (48 %) continuant à se resserrer. C’est l’une des raisons pour lesquelles 21 % des entreprises ont évalué la capacité à protéger les charges de travail hébergées dans le cloud comme le facteur d’achat le plus important pour la protection des données d’entreprise en 2022. Pour leur part, 39 % des répondants estiment que les capacités IaaS/SaaS sont l’attribut principal de la protection des données moderne.
Une stratégie de protection adaptée aux besoins
En outre, la puissance des architectures informatiques hybrides stimule à la fois les stratégies de production et de protection, en raison du stockage dans le cloud et de la reprise après sinistre utilisant une infrastructure hébergée. « Les avantages d’un investissement dans la protection moderne des données vont donc au-delà de la tranquillité d’esprit, de la continuité des activités et de la confiance des clients, affirme le rapport. Les responsables informatiques sont motivés par l’amélioration de la rentabilité de leur solution (25 %) ».
En somme, les entreprises prennent des mesures pour s’assurer que leur stratégie de protection des données est adaptée aux besoins, compte tenu de l’augmentation continue de la criticité des données et de l’évolution constante du paysage de la menace.