Nés avec internet et ses multiples usages, les jeunes générations de salariés sont familières avec les outils du numérique. Mais lorsque les canaux de communication ne fonctionnent pas temporairement, les plus technophiles contournent la politique de sécurité établie par les responsables de l’IT « Notre étude montre que les salariés les plus technophiles parviennent à trouver des solutions de contournement de la sécurité qui pourraient mettre l’entreprise en danger […] la génération Z, qui entre sur le marché du travail affiche les comportements les plus risqués en matière de cybersécurité. » prévient Petra Jenner, Senior Vice President et General Manager EMEA chez Splunk.
De fait, près de la moitié, soit 49 % de la génération Z, née à partir de 1994 et 31 % des millennials, nés au début des années 1980, utilisent régulièrement des solutions alternatives lorsque la solution sécurisée suggérée par les protocoles de leur entreprise n’est pas opérationnelle. Une attitude partagée par seulement 14 % de la génération X et par 8 % des baby-boomers, les plus âgés des salariés.
Plus concrètement, plus d’un quart de la génération Z et des millennials (26 %) seraient prêts à utiliser des comptes de messagerie personnels si ceux l’entreprise ne fonctionnaient pas. Avec tous les risques afférents. Une proportion plus forte que celle
des générations plus âgées.
Loin d’être exemplaire, la direction serait plus désinvolte que les salariés vis-à-vis des pratiques de cybersécurité. Ainsi, 53 % des dirigeants et 31 % des responsables auraient régulièrement recours à des solutions de contournement contre seulement
16 % des salariés.
Noter que le secteur public ne fait pas exception sur le respect des règles de sécurité.
Un mélange potentiellement risqué entre les données professionnelles et privées
Contrairement aux conseils et instructions des équipes de sécurité, 46 % de la génération Z et 47 % des millennials stockent des fichiers personnels sur les équipements professionnels. De plus, 48 % de la génération Z et 41 % des millennials téléchargent également des documents de travail sur leurs outils ou cloud personnel. A nouveau, ces pratiques semblent moins répandues pour les autres générations avec, respectivement,32 % et 32 % chez les baby-boomers et 38 % et 31 % pour la génération X.
On retrouve les mêmes clivages entre les dirigeants, responsables et les non-cadres. Ainsi, plus de la moitié des dirigeants et des responsables stockent des fichiers personnels sur leurs appareils de travail, contre 37 % des salariés non-cadres qui le font.
L’impatience est un facteur de risque important
Les jeunes générations de salariés ne sont pas les plus patients face aux incidents et arrêts de service. L’étude indique que 44 % de la génération Z et 33 % des millennials estiment que les réglementations de cybersécurité entravent leur travail, contre 25 % de la génération X et 24 % des baby-boomers. En cas de problème, 60 % de la génération Z et 49 % des millennials s’attendent à ce que leurs problèmes informatiques soient résolus dans les deux heures avant de recourir à des solutions alternatives alors que les salariés plus âgés sont plus patients.A l’heure où 65 % des participants à une autre étude de Splunk admettent avoir du mal à comprendre pleinement les risques de l’IA générative, il semble nécessaire de se pencher les comportements des salariés par rapport aux outils numériques qu’ils utilisent.