En 2020, les entreprises doivent prendre des mesures pour s’adapter aux contraintes sanitaires, adopter les pratiques de travail à distance et s’adapter aux marchés massivement perturbés, tout en faisant évoluer leur SI pour préserver l’activité et les résiliences futures. Pour les services IT, cela signifie qu’il faut trouver un équilibre entre la nécessité de s’assurer que l’entreprise est suffisamment résistante pour réussir et celle de réduire les dépenses.
Alors que les services IT subissent toujours une certaine pression pour utiliser leurs ressources de manière plus intelligente, cette pression ne fera qu’augmenter à l’approche de 2021. L’IT sera essentielle pour s’assurer que leur entreprise dispose de la résilience dont elle a besoin pour survivre et prospérer dans le nouveau climat actuel.
D’après une enquête réalisée par Insight, ce besoin de réduire les coûts est presque universel : 84 % des personnes interrogées ont déclaré que leur entreprise est actuellement sous pression pour réduire les coûts IT et 11 % s’attendent à être bientôt sous pression. Insight a mené cette enquête auprès de 550 décideurs IT de haut niveau dans des entreprises européennes.
Risques et périls de la réduction des effectifs
D’après les répondants, 91 % des services IT sont soumis à une pression accrue pour utiliser plus intelligemment les ressources dont ils disposent. En période de pression financière, la réduction des effectifs est souvent l’une des premières mesures prises par les entreprises. Depuis mars, plus de la moitié (51 %) ont réduit leurs équipes et plus d’un quart (27 %) ont réduit leur équipe IT en particulier.
Pourtant, même si cela peut générer des économies à court terme, ces réductions risquent de créer des coûts à long terme. La perte de compétences vitales, en particulier dans l’IT, rendra plus difficile la mise en œuvre de projets qui amélioreront la résilience de l’entreprise et répondront aux objectifs stratégiques. Toute réduction des effectifs doit également tenir compte des effets négatifs sur la sécurité, l’assistance IT et la formation. Il y a également un impact très réel sur les collaborateurs, non seulement ceux qui ont été licenciés, mais aussi sur le moral de ceux qui restent.
Réduire les coûts sans oblitérer l’avenir, c’est possible
L’étude montre toutefois qu’il existe des mesures qui peuvent optimiser les coûts sans nuire à la résilience de l’entreprise, mais qu’elles doivent être appliquées de la bonne manière pour réussir. Pour les rédacteurs du rapport, « L’optimisation des coûts doit être un élément continu et essentiel de la planification et de la gestion IT, et non un événement ponctuel basé sur des circonstances exceptionnelles ». Car, préviennent-ils, si les entreprises ne peuvent pas réduire intelligemment les coûts tout en garantissant la résilience, celle-ci peut ne pas être en mesure de faire face à de multiples défis.
Le défi consiste à faire en sorte que des économies soient réalisées en optimisant leur approche en matière de licensing, de gestion du cycle de vie des actifs et d’infrastructure. Il n’est pas surprenant de constater que les dépenses en licensing et en SaaS ont augmenté depuis mars 2020, les entreprises ayant investi dans des logiciels pour permettre à leurs équipes de travailler à distance.
Pourtant, de nombreuses entreprises n’optimisent pas pleinement leurs investissements logiciels. Les entreprises dépensent en moyenne 11,38 M€ par an en licensing de logiciels, et 6,04 M€ supplémentaires en logiciel en SaaS. Cependant, cela comprend une quantité importante de déchets : plus de 20 % des dépenses en licensing concernent des logiciels qui ne sont pas utilisés. Cela représente 2,34 M€ par an d’investissement gaspillé, soit suffisamment pour payer les salaires de 45 spécialistes IT.
En somme, l’élément essentiel de l’optimisation consiste à comprendre exactement quelles sont les ressources dont dispose l’entreprise, où elles sont utilisées et où elles pourraient être supprimées ou consolidées pour réduire les coûts sans nuire à l’efficacité de l’entreprise.