Le cloud présente différents avantages. Certes, mais comment migrer ses serveurs et applications ? Il existe plusieurs méthodes. Chacune permet de répondre à des besoins particuliers.
Depuis des années, les DSI sont pris au piège des dépenses informatiques 80/20 : 80 % du budget est consacré à la « maintenance » et à l’administration, ne laissant que 20 % aux projets et à l’innovation.
À l’inverse, ceux qui ont migré vers le cloud n'allouent en moyenne que 70 % de leur budget/temps au support continu, soit un tiers pour les nouvelles technologies et méthodes de travail.
Cette démonstration peut paraitre simpliste, mais elle a le mérite d’être très explicite pour un COMEX qui va rapidement donner son feu vert à une migration vers le cloud public.
Reste le plus difficile pour le DSI ; quelle méthode retenir ? Il en existe plusieurs.
Le « lift & shift » ou Rehosting
Pour simplifier, il s’agit d’un « copié-collé » dans le Cloud des systèmes virtualisés et de bases de données. Reconnue pour sa simplicité et sa rapidité (tout dépend, là encore, du niveau de maturité de l’entreprise), elle est très souvent retenue lorsqu’il s’agit de procéder à d’importantes migrations d’applications existantes.Mais cette solution n’est pas l’idéale, surtout si l’entreprise s’appuie sur de nombreuses applications traditionnelles, c’est-à-dire qui ne sont pas « Cloud native » ou de serveurs. Leur optimisation (automatisation, reconfiguration des serveurs à la cible, dépendances entre serveurs mal comprises…) a posteriori peut coûter très cher.
Le « replatforming » ou “lift-tinker-and-shift”
Cette méthode consiste à redéployer et à réinstaller dans le Cloud des applications ainsi que leurs dépendances. Elle peut être nécessaire lorsque l’environnement d’une application n’est pas supporté dans le Cloud ou lorsqu’il s’agit de profiter, par exemple, d’une version plus récente de Windows Server.Cette migration est plus « propre », mais plus complexe. Elle implique quelques optimisations au niveau de l’environnement pour permettre aux serveurs d’application et aux logiciels de fonctionner sur la nouvelle plate-forme.
Le refactoring
Cette option consiste à réécrire l’application pour un environnement Cloud afin qu’elle soit performante, évolutive ou moins onéreuse. Ces objectifs ne peuvent être atteints qu’en mobilisant des équipes de développement (compétentes dans le domaine du Cloud service) durant un temps plus ou moins long (phases de développement, de tests, de validation...).Par ailleurs, cette solution complexe ne peut être transposée à toutes les applications.
Bien qu'il s'agisse certainement de l'option la plus coûteuse pour la migration vers le Cloud, si les entreprises cherchent à accroître leur agilité et à améliorer la continuité de leurs activités, cette stratégie serait très bénéfique à long terme.
Le replacement
Le remplacement peut être la méthode la plus simple et la plus sûre pour exécuter des services dans le cloud. En migrant par le biais d'applications de fournisseurs telles que AWS Marketplace, les entreprises peuvent éviter une grande partie des efforts nécessaires pour s'installer dans le cloud.Il existe donc différentes méthodes intéressantes, mais présentant aussi des limites. Les DSI ne doivent pas en retenir une dans la précipitation sous prétexte que le COMEX souhaite accélérer l’innovation. Les DSI doivent longuement réfléchir pour préciser les objectifs de l’entreprise et convenablement mesurer leurs besoins.
Source : cloudcomputing-news.net