Cette année aura été marquée par des débats parfois houleux sur la question de la sécurité des données personnelles après la démocratisation de la reconnaissance faciale. Cette dernière est en train de se répandre partout, comme dans les aéroports, pour aider les services de police ou tout simplement dans le cadre des procédures de vérification d’identité. Plusieurs organisations se sont offusquées de l’utilisation massive, et surtout invasive de cette technologie. Certains États américains ont même décidé de l’interdire, comme la Californie, tandis que des chercheurs s’activent à élaborer des solutions pour empêcher les algorithmes de reconnaissance faciale d’opérer (IA de désidentification de Facebook). Mais ce n’est pas le seul moyen d’identification et de suivi d’individus aux mains des gouvernements et des grandes sociétés de technologie. L’intelligence artificielle est de plus en plus courante. Il existe également des technologies émergentes qui peuvent y arriver en se basant sur les battements de cœur, des traces biologiques, etc. Des dispositifs biométriques sont aussi utilisés de façons parfois inattendues. Voici les principales technologies d’identification les plus avancées à l’heure actuelle. Certaines sont encore en cours de développement, tandis que d’autres sont déjà utilisées par des gouvernements comme les États-Unis ou la Chine.
La technologie de reconnaissance de la façon de marcher d’une personne est déjà utilisée en Chine. Elle a été conçue par la société Watrix pour le compte de la police chinoise, et afficherait une précision de 94 %. Le Pentagone utilise également la même technologie. Mais contrairement à celle développée par les Chinois, le logiciel de reconnaissance permet à un smartphone de reconnaître la personne qui le tient en fonction de sa façon de marcher. Cette technologie permettrait de désactiver le mobile d’un agent du gouvernement en cas de vol. Dans le même registre, des chercheurs de l’Université de Manchester sont en train de développer un logiciel de reconnaissance de la marche capable d’identifier chaque piéton grâce à la présence de capteurs dans le sol. Cette technique aurait l’avantage de ne pas nécessiter de caméras. Toujours aux États-Unis, le Pentagone a commandé un laser capable d’identifier une personne par son rythme cardiaque à une distance de 200 mètres. L’appareil a déjà un nom : le « Jetson ». Il se baserait sur la vibrométrie laser pour détecter les battements du cœur, même à travers le vêtement. Le laser peut ensuite identifier la personne en se servant d’une base de données de signatures cardiaques. Par ailleurs, des chercheurs des universités de Chicago et de Californie auraient réussi à transformer des dispositifs Wi-Fi en détecteurs de mouvement. Des pirates informatiques ont réalisé la même opération en utilisant des systèmes Wi-Fi à domicile en appareils de détection de mouvement à travers les interférences radio. Selon les chercheurs, le Wi-Fi peut confirmer la présence d’une personne dans un local, mais aurait encore quelques difficultés en faisant l’amalgame entre un humain et un gros animal. Dans un tout autre registre, un chercheur du MIT a conçu un logiciel de suivi des mouvements d’une personne en fonction de son rythme cardiaque en utilisant des capteurs sans fil. Ce logiciel peut prédire l’évolution de l’état émotionnel de l’individu. Plus surprenant encore, les millions de cellules microbiennes présentes à l’intérieur du corps d’un individu pourraient aussi être utilisées par un algorithme pour l’identifier. Cette technologie afficherait une précision de l’ordre de 80 %. Les scientifiques ne tarissent pas d’idées pour développer des mécanismes de reconnaissance, comme ces ingénieurs japonais basés à Tokyo. Ils ont réussi à développer un siège auto qui reconnaît la forme de « l’arrière-train » de la personne. Cette technologie, encore en cours de développement, est destinée à prévenir les vols de voiture.
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