Lors d’un colloque à Bercy, la ministre des Armées Florence Parly, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal et le Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des communications électroniques Cédric O ont annoncé le lancement d’une plateforme nationale de calcul quantique. Un lancement qui s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie nationale sur les technologies quantiques, lancée par le Président de la République le 21 janvier 2021 et définissant le quantique comme un enjeu majeur pour la souveraineté et la supériorité stratégiques de la France.
« Les technologies quantiques font partie de ces quelques clés du futur que la France doit absolument avoir en main », avait affirmé le Président en préambule de son discours.« L’objectif est de créer et consolider un écosystème qui permet le va-et-vient entre les laboratoires de recherche, les grands groupes et les startups, de créer des synergies et d’exploiter les complémentarités dans un continuum qui est en train de se constituer », avait insisté le Président de la République.
Faciliter l’accès aux capacités de calcul quantique
Cette stratégie bénéficie de 1,8 milliard d’euros, dont un milliard financé par l’État, notamment via le Programme d’investissements d’avenir (PIA), au développement des technologies quantiques sur la période 2021-2025. Elle a pour objectif de créer 16 000 emplois dans le secteur d’ici 2030.
Dotée d’un premier investissement de 70 M€ du PIA (Programme d’investissement d’avenir) pour un objectif total de 170 M€, cette plateforme de calcul hybride interconnectera les systèmes classiques et des ordinateurs quantiques. Ces moyens seront mis à disposition d’une communauté internationale regroupant des laboratoires, des startups et des industriels. L’objectif est de faciliter leur accès aux capacités de calcul quantique, afin qu’ils puissent identifier, développer et tester de nouveaux cas d’usages. Soutenue par l’INRIA, la plateforme sera hébergée au Très Grand Centre de Calcul implanté au CEA DAM (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables).