Le Daily Mail a publié hier un article indiquant que des hackers qui se revendiquent d’Iran ont piraté samedi dernier le site web de la Federal Depository Library Program (FDLP), une agence du gouvernement américain. Lors de l’attaque, les pirates ont affiché sur la plateforme une image de Donald Trump se faisant frappé au visage à côté de messages pro-iraniens. Le site internet de la FDLP a cessé de fonctionner dimanche matin et l’image a été retirée de sa page principale. Cependant, des captures d’écrans du site datant de samedi ont montré l’étendue des dégâts.

Le site web de la Federal Depository Library Program est géré par l’US Government Publishing Office. Il permet au grand public de consulter gratuitement les publications et les informations du gouvernement. Gary Somerset, le directeur des relations publiques du bureau des publications du gouvernement américain, a confirmé l’attaque subite par le site de la FDLP. D’après lui, l’organisation serait actuellement en train de collaborer avec les autorités compétentes pour enquêter sur l’affaire. Sara Sendek, la porte-parole de l’agence de cybersécurité « Cybersecurity and Infrastructure Security Agency » (CISA), a déclaré que pour le moment aucune preuve concrète ne confirme que l’attaque provenait bel et bien d’acteurs iraniens parrainés par l’Etat. Cette situation survient peu de temps après que le président américain Donald Trump a ordonné une frappe aérienne tuant le général iranien Qassem Soleimani. En représailles, l’Iran a promis de prendre des mesures fortes pour venger la mort de son dirigeant militaire. Les experts estiment que ces mesures pourraient inclure des cyberattaques. En effet, plusieurs experts en cybersécurité et en défense ont affirmé que l’Iran avait renforcé sa capacité de guerre informatique suite à la cyberattaque touchant ses installations nucléaires en 2010. Sam Curry, le responsable de la sécurité chez Cybereason, a déclaré récemment que l’Iran est un cyber-adversaire intelligent, avec à sa disposition une armée de hackers capables de challenger les systèmes américains. D'autres experts précisent que les États-Unis disposent de toutes les ressources nécessaires pour éviter une cyberattaque de grande envergure, et que les autorités sont extrêmement bien préparées à ce type de situation.

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