Les entreprises veulent investir dans le digital là où cela leur rapportera le plus de revenus et le plus rapidement possible. Traduisez marketing et ventes. Ainsi que Big Data, mobilité, réseaux sociaux, cloud et robots.

De plus en plus d'entreprises séparent le budget de la DSI de celui du digital. En cause, la prise de contrôle d'une partie de ces investissements par les métiers qui profitent et déploient des technologies IT. Dans son étude « State of Digital », Tata Consultancy Services s'est posé la question comment les entreprises vont allouer les budgets numériques de maintenant à 2017 ?

La réponse est simple, une fois la DSI retirée de l'équation, les budgets vont aller aux métiers. Lesquels ? A commencer par ceux qui devraient rapporter le plus de revenus à l'entreprise, soit deux grands gagnants, le marketing et les ventes. L'objectif pour les entreprises est très clair : accélérer les processus de ventes.

Répartition des budgets numériques par métier

  • Marketing (22,9%)
  • Ventes (17,7%)
  • Support client (15,6%)
  • R&D (14,5%)
  • Production (12,5%)
  • Distribution (10,4%)
  • Autres (6,4%)

Augmenter les ventes ou réduire les coûts

Si on exclut la R&D, dont on ne sait si l'on doit se réjouir ou s'inquiéter de sa part congrue de 14,5 %, l'augmentation des revenus se paie la part du lion – plus de 40 % - des budgets numériques alloués aux métiers.

Le second axe est la réduction des coûts. C'est ainsi qu'il faut lire les un peu moins de 40 % des allocations de budgets au support, à la production et à la distribution. Une partie devant être affectée à l'information du consommateur, qui aujourd'hui à 60 % trouve en ligne des informations qui l'intéressent sur un produit. 

Par exemple, pour automatiser le support client, qui trouvera un premier niveau de réponse sur les communautés, le service support de l'entreprise – estimé à 300 dollars l'appel chez un éditeur de logiciels – n'intervenant que dans une seconde étape.

Des dépenses vers quelles technologies ?

Une fois qualifié le modèle de dépenses, vers quelles technologies vont-elles porter ?

  • Big Data et solutions analytiques (28%)
  • Informatique mobile et équipements miniatures (20%)
  • Réseaux sociaux et communautés (20%)
  • Services dans le cloud (19%)
  • Intelligence artificielle, machine learning et robotique (13%)

Tata Consultancy prédit par ailleurs une forte progression des dépenses dans la dernière catégorie, pour accompagner la ré-internalisation d'une partie de l'industrie dans leurs pays d'origine, en particulier aux Etats-Unis.