En adoptant des stratégies innovantes pour la résilience et la durabilité de leur chaîne d’approvisionnement, les décideurs espèrent améliorer leur résilience, et leur agilité, participer à améliorer le bilan RSE de leur entreprise.
Ces dernières années ont été marquées par des défis sans précédent en matière de chaîne d’approvisionnement, en grande partie dus aux perturbations consécutives à la pandémie. Alors que les années précédentes permettaient une évolution en douceur du secteur, les conséquences de l’arrêt de l’économie début 2020, et la réorientation des flux et des voies d’approvisionnement qui s’en sont suivi ont durablement affecté le secteur. Ceci en y ajoutant les pénuries de toutes sortes (composants, matières premières…) qui ont apporté leur lot d’ajustements. Par conséquent, les entreprises se concentrent davantage sur l’anticipation, la réponse à l’inattendu et sa planification à travers leurs stratégies de chaîne d’approvisionnement.
D’après une étude publiée par Celonis et réalisée par IBM Institute for Business Value et Oxford Economics, « en 2022, les principales tendances en matière de gestion de la chaîne d’approvisionnement tendent toutes à renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement. Les organisations de premier plan chercheront à investir plus de temps et d’argent dans le renforcement de la résilience et de l’agilité de leur chaîne d’approvisionnement ». Intitulée The resilient digital supply chain: How intelligent workflows balance efficiency and sustainability, l’étude s’est attachée à mieux comprendre l’impact des récentes perturbations sur les chaînes d’approvisionnement mondiales et les stratégies à plus long terme.
Le développement durable avant le profit
Pour ce faire, les CSCO (Chief supply chain officers) misent sur le cloud hybride, l’IA, le process mining et l’execution management. Conscients des bénéfices induits par les technologies, 72 % d’entre eux s’attendent à ce que leurs processus et flux de travail soient automatisés au plus tard dans les cinq prochaines années et 69 % prévoient d’accélérer l’adoption du cloud pour améliorer l’accès aux données de l’entreprise en temps réel.
Pour 66 % des responsables interrogés, la notion de durabilité écologique constitue désormais un élément indissociable de la valeur commerciale proposée aux clients. Plus de la moitié (51 %) déclare qu’ils seraient prêts à sacrifier leurs bénéfices — en moyenne 5 % —pour améliorer les résultats en matière environnementale. Un volume qui représente pour les entreprises américaines du classement Fortune 500 l’équivalent de 22 milliards de dollars sur une année.
Cloud hybride et IA pour atteindre les objectifs d’affaire et durables
Les CSCO prévoient de prendre plusieurs mesures à court terme (3 ans) pour atteindre les objectifs de l’économie circulaire : 47 % entreprennent directement la conception du cycle de vie complet de leurs matériaux et produits pour étendre la réutilisation des matériaux et réduire les déchets. Ils sont 44 % à prévoir d’améliorer l’efficacité énergétique de leurs produits et services, et 35 % envisagent de développer de nouveaux produits et services basés sur des composants d’énergie renouvelable, et un tiers planifie la conception de nouveaux produits et services à zéro déchet.
En plus de la résilience, les décideurs misent sur des stratégies sensées leur ouvrir de nouvelles opportunités pour atteindre leurs objectifs d’affaire et durables. Ils entendent bien explorer de nouveaux business modèles pour amplifier la résilience, via le déploiement de l’IA et du machine learning afin de favoriser la reconnaissance des modèles, l’optimisation des flux de travail et la collecte de solutions. Dans ce contexte, l’adoption d’un modèle de cloud hybride ouvert et sécurisé pour fluidifier et accélérer les flux de travail est un incontournable.
Ils comptent aussi investir systématiquement dans le potentiel à court et long terme de l’automatisation, en développant des capacités d’IA et d’automatisation pour améliorer les connaissances et accélérer la prise de décision. L’IA et d’automatisation sont vues comme des leviers pour tirer parti de la cocréation, de la coexécution et de la coopération afin d’accélérer l’émergence de nouvelles idées. Enfin, les CSCO veulent placer la durabilité au cœur des priorités professionnelles, notamment en s’appuyant sur les données et leur exploitation intelligente à travers l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement.