Les entreprises européennes font face à des factures de stockage dont 50 % du coût est lié aux frais d’accès et d’utilisation des données plutôt qu’à la capacité. Le « cloud-first » reste la référence.

Selon le Global Cloud Storage Index de Wasabi Technologies, les entreprises de la région EMEA voient la valeur des services de stockage dans le cloud et prévoient d’augmenter leurs dépenses en 2024.

Leur objectif ? Mener des initiatives informatiques telles que la migration et le développement d’applications ou d’infrastructures, mais également améliorer les initiatives commerciales et opérationnelles telles que la transformation numérique ou la modernisation.

Dans le détail, ce Cloud Index 2024 révèle :

  • La moitié des coûts de stockage cloud dans la région EMEA est imputée aux frais, mais la plupart des entreprises prévoient d’augmenter leur capacité de stockage en 2024
 
  • 53 % des organisations EMEA ont dépassé leur budget de stockage cloud en 2023, et 91 % prévoient de l’augmenter leur budget de stockage dans le cloud en 2024.
 
  • 92 % augmenteront la quantité de données qu’elles stockent dans le cloud public en 2024
 
  • Presque la moitié (48 %) des entreprises EMEA utilisant plusieurs fournisseurs de stockage cloud le font la dépendance vis-à-vis d’un fournisseur.
 

Cloud-first

Cette étude note donc que les organisations du monde entier augmentent leur utilisation et leurs budgets pour les solutions de stockage dans le cloud public. L’Europe ne fait pas exception. 

Comme dans le reste du monde, les utilisateurs européens continuent d’être confrontés aux frais de stockage, mais la région continue d’afficher une préférence marquée pour le « cloud-first » en matière d’adoption de services informatiques. 

L’Europe est légèrement en avance sur le reste du monde lorsqu’il s’agit de poursuivre une stratégie « cloud-first » pour l’adoption de services informatiques (par opposition à toute autre solution nécessitant une infrastructure informatique propre ou sur site). 

Cette différence s’explique en grande partie par l’Allemagne et la France qui choisissent cette option, respectivement à 51 % et 47 %. Dans la région EMEA, elles dépensent plus en frais de stockage cloud qu’ailleurs dans le monde. 

En moyenne, 50 % de leur budget correspond aux frais, et non à la capacité de stockage, contre une moyenne mondiale de 47 %. 

Le verrouillage des fournisseurs

Le Royaume-Uni a cependant un pourcentage de factures allouées aux frais légèrement inférieur à celui du reste de la zone EMEA (48 %), tandis qu’en Allemagne ce pourcentage atteint 51,5 %.

En 2023, la majorité des répondants de la région EMEA ont dépassé leur budget de stockage en nuage. La France a indiqué le niveau de dépassement le plus élevé, avec 57 %, suivie du Royaume-Uni (55 %) et de l’Allemagne (51 %).

Enfin, lors du choix d’un fournisseur de stockage cloud, les 1200 personnes interrogées dans la zone EMEA donnent la priorité aux intégrations avec des applications tierces existantes telles que Salesforce et Veeam (43 %), aux fonctionnalités de sécurité et de conformité (40 %) et à la durabilité (39 %). 

Par ailleurs, on note que les organisations de cette région optent pour le multicloud, ce qu’elles expliquent à 48 % par la volonté d’éviter la dépendance vis-à-vis d’un fournisseur, ce qui en fait la raison la plus importante.

En conclusion, cette étude annuelle montre une fois de plus que la progression vers des solutions de stockage cloud hors site est une direction que presque toutes les entreprises prennent.

Cependant, la frustration toujours croissante liée aux frais inutiles et au verrouillage des fournisseurs constitue un défi pour les organisations qui privilégient le cloud.