Accoler les termes développement et durable est un oxymore difficile à concilier pour les organisations. Produire davantage suppose, notamment, une utilisation accrue des données. Les outils de gestion du cycle de vie des produits (PLM) peuvent aider les organisations. Leur efficacité repose sur des équipes bien formées et avec des rôles bien définis.

Comment utiliser au mieux les données pour produire dans le secteur industriel avec le minimum d’impact environnemental ? C’est à cette question et à d’autres interrogations que tente de répondre une étude d’Aras, acteur des solutions PLM. Cette approche permet de gérer le cycle de vie d’un produit, depuis sa conception jusqu’à sa vente, en passant par son élimination et son recyclage. Dans l’industrie, le PLM assure la traçabilité des données d’un produit pour des équipes géographiquement dispersées.

Même s’il s’agit d’un plaidoyer pro-domo, les enseignements de l’étude d’Aras sont intéressants. Pour 83 % des entreprises interrogées, la réduction de la consommation de matières premières serait déjà une priorité. Plus de trois-quarts (76 %) des répondants à l’étude d’ARAS utilisent déjà une solution PLM.

Dans ce domaine, comme pour les autres, l’intelligence artificielle est appelée à la rescousse. La graphique ci-dessous, visualise les réponses des dirigeants en Europe, aux États-Unis et au Japon, ceux dont l’entreprise utilise un logiciel de gestion du cycle de vie des produits PLM). Les trois-quarts du panel de l’étude estime que leur organisation est impactée ou fortement impactée par l’IA.



Confrontées à des pressions politiques, économiques et environnementales, les entreprises tentent de s’adapter à une quantité de données toujours plus importante pour alimenter le processus de production qui génère aussi des informations. L’optimisme semble prévaloir chez les dirigeants puisque 75 % des participants à l’étude estiment que leur entreprise est mieux organisée pour faire face aux enjeux aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a 12 mois.

Trois-quarts des répondants déplorent le manque de données pour assurer un « développement durable »

Alors que 74 % des personnes interrogées estiment que l’insuffisance de données freine les capacités de leur entreprise à respecter l’environnement, il n’est pas superflu de rappeler que l’IA et singulièrement l’IA générative, vues dans l’étude comme des outils indispensables, sont fortement consommatrices de données publiques ou internes. Les applications en mode SaaS sur le cloud sont utilisées par une majorité d’entreprises mais posent plusieurs problèmes.

L’enquête montre que le manque de données est une contrainte pour 74 % du panel ainsi que leur préparation pour 72 % des répondants. L’incapacité à gérer les données (67 %) est un frein supplémentaire. L’étude de l’université américaine Cornell que nous avons mentionnée dans IT SOCIAL, alerte sur une possible pénurie de données publiques pour alimenter les IA à partir de 2026. Un sujet de réflexion pour tous les acteurs du secteur IT.

Par ailleurs, le SaaS et plus généralement l’utilisation du cloud font appel au multicloud qui complexifie leur gestion. Sans parler des problèmes de coûts du cloud qui ne sont pas toujours la source d’économies attendues par les entreprises, pour user d’un euphémisme.

Bien noter que la réussite de l’adoption des solutions PLM de gestion du cycle de vie des produits nécessite une équipe expérimentée avec un chef de projet chevronné, un DSI partenaire. Dernière étape indispensable, il faut un petit groupe d'utilisateurs finaux testeurs, impliqués dans le cycle de vie du produit.