Lors d’un événement de lancement qui s’est tenu dans le nouveau centre de R&D de Valeo, un collectif de 13 membres a annoncé la création du programme Confiance.ai. Dans le cadre du Grand Défi « sécuriser, certifier et fiabiliser les systèmes fondés sur l’intelligence artificielle » lancé par l’État et dirigé par Julien Chiaroni (Secrétariat général pour l’investissement), le programme rassemble des partenaires industriels et académiques de premier plan : Air Liquide, Airbus, Atos, Naval Group, Renault, Safran, Sopra Steria, Thales, Valeo, ainsi que le CEA, Inria, l’IRT Saint Exupéry et l’IRT SystemX.

Les progrès actuels en matière d’application d’intelligence artificielle dans tous les secteurs d’activité posent des questions de garanties sur leur fonctionnement en accord avec les lois et l’éthique. Cependant, le faible niveau d’explicabilité, les biais dans les données, la sécurité des données et leur confidentialité, ainsi que les questions éthiques mobilisent aussi bien les gouvernements qui veulent fixer des règles, que les entreprises, qui veulent lever cette hypothèque et instaurer la confiance pour ouvrir le marché.

Faire de l’IA une source de croissance et d’emploi

Pilier technologique du Grand Défi dédié à l’IA de confiance bénéficiant d’un investissement de 45 M€, Confiance.ai est à ce jour le programme de recherche technologique le plus doté de la stratégie nationale #AIforHumanity visant à faire de la France un pays leader de l’intelligence artificielle.

Il s’inscrit dans la lignée du « Manifeste pour l’intelligence artificielle au service de l’industrie » signé en juillet 2019, par 8 industriels français engagés pour « faire de l’IA une source de croissance et d’emploi dans leurs secteurs industriels ». Le programme ambitionne d’avoir une portée internationale forte qu’il construit d’ores et déjà avec le Québec où un programme complémentaire est en cours d’élaboration, ou en encore une coopération renforcée sur les normes avec l’Allemagne.

Mission : rétablir la confiance

« Confiance.ai répond à la fois à des enjeux d’acceptation sociale, de compétitivité industrielle et de souveraineté nationale », explique le collectif. Ses membres conjuguent leurs compétences pour industrialiser et intégrer de l’IA de confiance dans les futurs produits et services industriels critiques, c’est-à-dire dont les accidents, les pannes ou les erreurs pourraient avoir des conséquences graves sur les personnes et les biens. Cette ambition collective s’est matérialisée par une feuille de route stratégique. Cinq principaux axes la structurent : la caractérisation de l’IA, l’IA de confiance by design, l’ingénierie de la donnée et des connaissances, la maîtrise de l’ingénierie système fondée sur l’IA, et l’IA de confiance pour l’embarqué.

Un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) a été à l’occasion de l’annonce« pour intégrer dans les 7 projets du programme Confiance.ai des startups et PME innovantes dont les technologies sont susceptibles de contribuer à la résolution des verrous technologiques du programme ». Ces verrous concernent trois thématiques :confiance et ingénierie de systèmes à composants IA, confiance et données d’apprentissage, confiance et interaction humaine. Les réponses sont attendues d’ici le 3 septembre prochain à 12h. À l’issue du processus de sélection, les startups et PME retenues pourront démarrer leurs travaux au 4ème trimestre 2021.