La NASA projette de réaliser une mission humaine sur la Lune dès 2024. Cet objectif ambitieux inclut l’envoi de nombreux matériels de fret et d’atterrisseurs robotiques sur le satellite. L’agence a ainsi noué de nouveaux partenariats avec plusieurs sociétés qui s’ajoutent à celles qui sont déjà membres du programme qui se nomme CLPS (Commercial Lunar Payload Services). Ces nouvelles arrivantes sont considérées pour la plupart comme des poids lourds du secteur spatial. On peut citer notamment SpaceX, Blue Origin et Sierra Nevada Corporation. Ceres Robotics et Tyvak Nano-Satellite Systems complètent la liste des nouveaux venus. L’extension du partenariat décidé par la NASA est motivée par son objectif de diversifier les capacités de transports d’instruments scientifiques et de divers matériels sur la Lune. Si les premières sociétés du programme affichent une capacité de transport d’une petite dizaine de kilos, celles qui viennent d’arriver peuvent en transporter plusieurs tonnes. Néanmoins, collaborer avec la NASA dans le cadre du CLPS ne garantit pas à l’entreprise l’envoi de son propre vaisseau spatial sur la Lune. L’agence se réserve le droit d’utiliser à son gré les techniques proposées par les sociétés en fonction des besoins du programme. Astrobotic, Intuitive Machines et Orbit Beyound ont déjà obtenu l’aval de la NASA pour l’envoi d’atterrisseurs et de charges utiles néanmoins Orbit Beyound a désisté en assurant ne pas pouvoir respecter l’échéance de 2020 pour le lancement.
La mission humaine sur la Lune de la NASA a été annoncée par le vice-président américain Mike Pence. L’agence compte y envoyer des scientifiques pour mieux étudier l’environnement sur place, notamment sur l’éventuelle présence d’eau sur le pôle Sud de notre satellite grâce au rover VIPER. Les résultats obtenus par ce robot seront cruciaux, étant donné que la NASA compte utiliser cette eau pour faciliter les futures missions lunaires. Dans tous les cas, certaines sociétés mettent déjà en avant leurs technologies respectives. Le PDG de Blue Origin, Jeff Bezos, a dévoilé l’atterrisseur Blue Moon Lander Design en mai de cette année. SpaceX, par la voix de sa présidente Gwyne Shotwell, vante les capacités de sa fusée Starship qui serait capable de transporter jusqu’à 100 tonnes de fret sur la Lune. Certaines de ces entreprises affichent aussi leur capacité à envoyer des vaisseaux vers la Lune, c’est le cas de SpaceX qui pense pouvoir alunir dès 2022 en mission cargo. Ceres Robotics, quant à elle, compte y parvenir en 2023. Par contre, aucune d’entre elles n’a encore construit ou lancé des véhicules lunaires jusqu’ici, d’autant que les fusées de lancement qu’elles vont utiliser ne sont pas encore connues. Vraisemblablement, SpaceX va s’appuyer sur son lanceur Super Heavy. De son côté, Blue Origin utilisera sa nouvelle fusée Glenn. De son côté, la NASA est actuellement en pleine phase de recherche de l’atterrisseur qui va ramener les humains sur la Lune. Elle a déjà lancé un appel à propositions qui a expiré le 1er novembre dernier.
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