Mirantis termine l’année 2022 en fanfare. L’entreprise a multiplié par dix le nombre de machines virtuelles fonctionnant avec Mirantis OpenStack for Kubernetes (MOSK), sa plateforme d’infrastructure cloud. Il est vrai que le marché connaît une période de croissance soutenue, stimulée par l’adoption croissante des architectures microservices pour gérer et mettre à l’échelle les applications, la généralisation des systèmes distribués et cloud natifs ainsi que le besoin de plus de flexibilité. Alors que l’utilisation de conteneurs est de plus en plus répandue, les entreprises déploient des plateformes d’orchestration de conteneurs, qui permettent de gérer et de faire évoluer les charges de travail conteneurisées.

Le changement le plus notable dans la version 22.5 se concrétise par l’abandon d’OpenStack Victoria et l’adoption de Yoga, le système d’exploitation dans le cloud qui contrôle de grands ensembles de ressources de calcul, de stockage et de mise en réseau dans les centres de données, le tout géré par un tableau de bord qui donne aux administrateurs une visibilité complète tout en permettant à leurs utilisateurs de provisionner les ressources par le biais d’une interface Web. Ainsi, À partir de la version 22.5, MOSK déploie tous les nouveaux clouds sur OpenStack Yoga par défaut.

Cette intégration a bénéficié du retour des utilisateurs. Lors de la sortie de la version précédente de MOSK, Mirantis a encouragé ses utilisateurs à tester en avant-première Yoga, l’OpenStack LTS (support de long terme) suivant. « Peu de temps après, nous avons reçu de précieux commentaires qui nous ont permis de l’affiner et nous sommes heureux d’annoncer qu’OpenStack Yoga est désormais disponible pour tous les clients de MOSK et sera supporté pendant 2 ans ». Pour les déploiements existants utilisant OpenStack Victoria, Mirantis propose une procédure de mise à niveau.  

Un partage de fichiers sous forme de services

Grâce à l’implémentation du support pour le partage de fichiers sous forme de services, MOSK 22.5 introduit Shared Filesystems-aaS basé sur OpenStack Manila. Il assure désormais la compatibilité avec les charges de travail de générations précédentes. En effet, les applications prêtes pour le cloud utilisent un stockage objet compatible S3 pour stocker de manière fiable de grandes quantités de données et les partager avec d’autres. Cependant, il est courant que les applications d’entreprise développées antérieurement échangent des données à l’aide de partages de fichiers hébergés sur des serveurs NAS (Network Attached Storage). La nouvelle version permet aux utilisateurs d’intégrer de telles charges de travail dans le cloud sans les réécrire.

En fait, l’API de stockage par blocs, la version 2.0, a été remplacée par la version 3.0, qui reste compatible avec la version précédente. Elle permet aux utilisateurs du cloud de provisionner à la volée des partages de fichiers et de les monter sur des VM OpenStack à l’aide de protocoles courants, tels que NFS ou CIFS/SMB. L’aperçu technique du service Shared Filesystems est livré avec un backend par défaut (pilote générique) qui n’est peut-être pas suffisant pour la production, mais qui permet d’évaluer sa fonctionnalité avec un cloud MOSK standard basé sur Open vSwitch qui n’a pas de stockage externe attaché.