Le calcul haute performance (HPC) devrait jouer un rôle essentiel dans l’avancement de la recherche scientifique dans un large éventail de domaines à l’avenir. Que ce soit dans la recherche scientifique ou pour former et exécuter des modèles d’apprentissage automatique à grande échelle, qui peuvent aider à résoudre des problèmes complexes dans des domaines tels que la reconnaissance d’images, le traitement du langage naturel et les systèmes autonomes. À l’avenir, le calcul haute performance permettra de développer des modèles d’IA plus avancés, capables d’apprendre à partir d’ensembles de données plus vastes et plus diversifiés, et d’effectuer des tâches plus sophistiquées.

Dans le cadre du programmes et équipements prioritaires de recherche (PRPR), et pour doter la France d’une plateforme exascale, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, viennent de lancer le programme de recherche NumPEx (Numérique pour l’Exascale). Le Gouvernement a décidé d’investir 40,8 millions d’euros sur six ans dans le cadre de France 2030 sur le programme de recherche
(PEPR exploratoire) NumPEx.  

Un supercalculateur de classe exascale

Ce programme financera le développement des solutions logicielles qui équiperont les futures machines exascale européennes et aidera à préparer les grands domaines d’applications scientifiques et industrielles pour bénéficier pleinement des capacités de ces machines. Ce programme de recherche contribue également à la candidature française d’acquisition d’un supercalculateur de classe Exasale auprès d’EuroHPC, qui en cofinancerait l’acquisition.

Co-piloté par le CNRS, le CEA et INRIA, NumPex devrait contribuer à la réponse de la France au prochain appel à manifestation d’intérêt (AMI) d’EuroHPC (Projet Exascale France), en vue d’héberger l’une des deux machines européennes de capacité exaflopiques prévues en Europe à l’échéance de 2024. Le consortium français a choisi GENCI comme
« Hosting Entity » et le TGCC CEA comme « Hosting Center ». Ce PEPR contribue ainsi à la constitution d’un ensemble d’outils, de logiciels, d’applications souverains, mais aussi de formation, qui permettront à la France de rester l’un des leaders dans le domaine en développant un écosystème national de l’Exascale coordonné avec la stratégie européenne et de permettre à l’Europe d’être dans le peloton de tête de la compétition internationale.  

PEPR, un programme d’investissements d’avenir

Lancée dans le cadre du quatrième programme d’investissement d’avenir (PIA4), l’action
« Programmes et équipements prioritaires de recherche » (PEPR) vise à placer la France parmi les meilleurs mondiaux, dans des domaines scientifiques considérés comme prioritaires aux niveaux national ou européen et liés ou susceptibles d’être liés à une transformation de grande ampleur, qu’elle soit technologique, économique, sociétale, sanitaire, environnementale, etc.

Les PEPR sont répartis en deux catégories : les PEPR des stratégies nationales (comme le PEPR dédié aux Technologies quantiques, celui sur la cybersécurité, ou encore celui sur le Cloud), et les PEPR exploratoires. Le soutien moyen apporté à chacun de ces derniers au titre des investissements d’avenir varie entre 20 et 120 millions d’euros, en fonction du secteur et de l’impact potentiel des résultats du PEPR.