Comme la plupart des plateformes de réseau social, Instagram a décidé d’étendre ses opérations de vérification des faits à l’échelle mondiale. Depuis ses débuts, Instagram a uniquement travaillé avec des vérificateurs aux États-Unis. Désormais, l’entreprise va collaborer avec 45 organisations mondiales pour surveiller les fausses informations véhiculées sur son application. Ces dernières seront appliquées d’une étiquette spéciale « fausse information » qui, de ce fait, va masquer le contenu concerné. Par contre, à l’instar de Facebook, Instagram renonce à vérifier les publications politiques.

Cette décision d’Instagram signifie qu’elle fait des efforts pour vérifier la véracité des informations publiées sur la plateforme. Néanmoins, elle accuse un retard important par rapport à Facebook en la matière, surtout sur la classification des publications. Si Facebook classe les fausses informations après qu’elles aient été identifiées, ce n’est pas le cas pour Instagram. Le placement des publications erronées ne change pas dans le fil des publications de l’utilisateur. Instagram supprime uniquement la publication pour la rendre inaccessible au grand public, notamment sur les pages Explore et Hashtag. D’autre part, les utilisateurs qui suivent les comptes qui publient des informations erronées y auront toujours accès dans leur flux de publication, même si elles ont été étiquetées. Adam Mosseri, PDG d’Instagram, explique que la société est encore en train de rattraper son retard sur Facebook en matière de vérification des faits. Facebook a longtemps mal considéré l’importance des fausses informations proférées sur Instagram. Selon un rapport du Comité sénatorial du renseignement sur l’ingérence dans les élections de 2016, Instagram serait la plateforme la plus utilisée par l’IRA pour sa campagne d’information. Instagram espère être prêt pour les élections de 2020.

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