Victor Lam, le chef de l’information de Hong Kong, a déclaré hier qu’en raison de la propagation du coronavirus, la ville punira les nouveaux arrivants qui ne respectent pas la mesure de quarantaine de deux semaines imposées par le gouvernement fédéral à l’atterrissage. Il a ensuite ajouté que les résidents de Hong Kong mis en quarantaine devront porter un bracelet de localisation pour s’assurer qu’ils restent réellement chez eux.

Plusieurs personnes ont critiqué la décision des autorités hongkongaises, car la mise en place d’un tel dispositif est susceptible de porter atteinte à la liberté individuelle. Victor Lam a toutefois indiqué aux journalistes qu’il a consulté le commissaire chargé de la protection des données personnelles à Hong Kong avant de prendre cette décision. Il assure que le bracelet ne sera pas invasif, car l’application n’enregistre pas directement l’emplacement du porteur, mais seulement les changements d’emplacement, en particulier les changements de signaux de télécommunication se trouvant autour de la personne confinée.

Le bracelet en question a été conçu pour être associé à une application qui recueille les données de localisation via le dispositif. Les porteurs des bracelets devront se promener dans leur maison pour permettre aux techniciens de cartographier les coordonnées de leur espace de vie, et d’informer les autorités si le porteur se rend à un endroit où il ne devrait pas être. Hong Kong compte actuellement plus de 50,000 personnes mises en quarantaine dans leur propre maison. Les autorités estiment par contre que ce nombre pourrait augmenter dans les prochains jours.

L’application utilisée pour la localisation des personnes confinées à Hong Kong a été développée par Compathnion Technology, spécialisé dans les solutions de localisation. Auparavant, la société avait déjà aidé les autorités à cartographier ses citoyens. Elle a également développé des outils similaires pour des  centres commerciaux, des entreprises de constructions et des universités.

Un communiqué de presse fédéral a indiqué récemment qu'en plus des bracelets de localisation, les autorités utiliseront également d’autres méthodes pour suivre l’emplacement des citoyens de Hong Kong. Les applications populaires comme WeChat et WhatsApp partageront en effet les données de localisations des personnes confinées au ministère de la Santé de Hong Kong, ainsi qu’aux forces de l’ordre.

Les autorités seront directement averties au cas où certaines personnes enfreindraient la mise en quarantaine de 2 semaines. Ils recevront également des notifications si le porteur tente de casser son bracelet ou de déconnecter son smartphone. Les forces de l’ordre prendront des mesures strictes pour toutes les personnes qui ne respectent pas les règles établies.

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