Reuters a relayé en fin de semaine une affaire opposant le premier réseau social, Facebook, au gouvernement américain. Le département de la justice américaine intime Facebook de lui permettre de mettre sur écoute les appels vocaux passés sur son service de messagerie. Les autorités ciblent précisément un membre du gang MS-13 et souhaitent accéder à ses appels via Messenger. Le réseau social s’y étant fermement opposé, a brandi la carte de la protection de la vie privée. Il a également annoncé que cette demande du gouvernement n’est pas réalisable pour un seul compte précis. Casser le chiffrement de « bout en bout » de Messenger l’amènerait à revoir le code de son application et la levée de la protection touchera tous les utilisateurs.

Le directeur juridique de l’Electronic Frontier Foundation, Kurt Opshal, n’a pas caché son inquiétude et souligne que la base de l’action des autorités américaines n’est pas très explicite. De son côté, le directeur exécutif de Freedom of Press Foundation a affirmé que le chiffrement de Messenger n’était pas de « bout en bout » comme pour WhatsApp ou pour les messages textes. Il sera donc difficile de trancher sur l’affaire si la justice ne détermine pas quel est exactement la nature de Messenger. Petit rappel, il y a deux ans, les autorités américaines ont déjà demandé aussi à Apple de lui donner l’accès aux données contenues dans l’iPhone d’un participant à la tuerie de San Bernardino. La firme américaine a refusé et le FBI a trouvé une solution auprès d’une entreprise tierce.

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