La Cyber Sécurité et Rennes, pôle technologique en plein développement propose des opportunités tant de recrutement que d’expertise. Une initiative que suivent les acteurs de la SSI et notamment Wallix.
Rennes Métropole se développe à grande vitesse et rien n’est laissé au hasard pour attirer un sang nouveau et des compétences dans les secteurs de l’économie, du business, du numérique et de la Cyber Sécurité en particulier. Renne, pôle technologique dont les fondations remontent aux années 60, ville Universitaire également, qui forme aux disciplines Cyber plus de 2000 étudiants sur les 67000 actuellement recensés. Et pour attirer ces jeunes talents, pas moins de 2 challenges CTF sont organisés annuellement pour les motiver. A cela, s’associent 150 chercheurs du domaine et 4 chaires Cyber.
Hors filière Universitaire et éducative, la région « pèse » 8000 emplois en cybersécurité dont 120 entreprises et, parmi elles, 50 entièrement dédiées à la sécurité des systèmes d’information. Avec ses 57 nouvelles startups cyber et numériques créées en 2016 et la conférence annuelle European Cyber Week, Rennes se nomme elle-même la cybervallée.
R&D Bretonne
Le Groupe Wallix a été sensible au son de la sirène bretonne ce qui a donné lieu à l’ouverture d’un nouveau centre de développement dédié à la cybersécurité et aux services Cloud. Jean-Marc Guyot, depuis peu VP Engineering Group Cloud based Security Services (CBSS) est aux commandes de ce laboratoire. Il y développera de nouvelles solutions dédiées à la gestion des accès et de l’identité dans le Cloud (PAM, Privileged Access Management). Des recherches sur la protection des données y seront également conduites.
Emplois et Projets à la clé
Pour commencer, ce sont 30 postes de recherche qui sont à pourvoir dans cette nouvelle structure au sein de la section Recherche et Développement et ce, d’ici la fin de l’année. L’idée est de poursuivre les partenariats en cours de Wallix au travers de projets co-fédérés par différentes instances actives dans leur domaine. A commencer par les différentes associations et comités auxquels la société contribuent comme Hexatrust (groupement d’entreprises Cloud Computing et cybersécurité) ou le CSF, Comité Stratégique de Filière (industries de Sécurité, Numérique ...). La Défense n’est jamais loin de tout ce qui concerne la cybersécurité. Citons notamment la DGA (Direction Générale de l’Armement), la Comcyber ... tous ces projets seront mis en œuvre de façon à également répondre aux besoins et enjeux des organismes d’Etat. Enfin, ce qui justifie la présence de ce Laboratoire sur les terres bretonnes, Wallix s’appuiera sur les forces vitales non négligeables de la cybervallée Rennes Métropole, Région Bretagne et pôle d’excellence Cyber.
Mais il est difficile de trouver des compétences SSI. L’on compte actuellement plus de demandes que d’offres, ce qui pousse les entreprises à recourir à toutes sortes de subterfuges pour recruter : pendant l’école via des stages, ou des formules couplant vie professionnelle et formation sur le terrain ... De nouvelles actions seront bientôt mises en œuvre pour développer les relations entre étudiants, industries et institutions académiques telles que les laboratoires des grandes écoles et Universités.
Projet de plateforme : Vision globale pour administration unique éclairée
Pour Jean-Noël de Galzain, Fondateur et PDG du groupe Wallix, « Rennes est l’écosystème de la cyberdéfense en France en réunissant la sphère académique, la venue des industriels, en développant la formation avec un pole d’excellence, l’académie de pointe (l’IRT, le cluster image et réseaux ...). Pour nous ce qui est intéressant avec notre objectif de développer un champion européen de la cybersécurité de rang mondial, c’est cet ecosystème. Ce qui nous manque pour atteindre notre objectif est un écosystème. L’idée est d’emmener dans cet écosystème, tous les entrepreneurs, les scientifiques et de gros industriels pour travailler tous ensemble. Rennes montre une voie mais il y a d’autres régions qui plongent dans la cybersécurité. Ce qui est important est d’instaurer un dialogue et avoir des objectifs concrets et précis. Cela a donné naissance à notre second centre de R&D ici après Paris.
Ce mouvement, on le fait également dans le cadre d’un marché avec la DGA et la DIRISI pour créer une plateforme qui fédérera l’offre de cybersécurité de nos « coopétiteurs » dans différents domaines de la cybersécurité. Elle récupérera des informations à partir de tous les systèmes de sécurité de nos partenaires pour les visualiser et générer des stratégies de adaptées que ce soit à la DGA ou chez un client de la société civile. Une synergie qui s’étend aux secteurs académiques et scientifiques, mais également avec les partenaires d’Hexatrust. L’optique à terme est de pouvoir proposer un produit capable de faire converser toutes les différentes solutions de cybersécurité du marché. C’est une demande forte de la part des utilisateurs que d’en rationnaliser l’usage sans avoir à multiplier les systèmes d’administration et les interfaces. Nous conserveront une approche duale, une offre destinée à satisfaire les militaires et une autre au monde civil. »
Un produit qui puisse donc convenir à tous et notamment, une réflexion est en cours avec Rennes Métropole sur la façon de fédérer un certain nombre d’équipements urbains (parkings, éclairage public, signalisation ...).