En août dernier, Google annonçait, dans un article de blog écrit par Kent Walker président Global Affairs et Chief Legal Officer de Google et Alphabet, que le groupe provisionnait 10 milliards de dollars d’investissements dans la cybersécurité pour les cinq prochaines années. L’annonce du rachat de Mandiant, le spécialiste de la cybersécurité, pour 5,4 milliards de dollars s’inscrit dans cette stratégie et met fin à un mini-feuilleton. Après son divorce avec Fireye, parti convoler avec McAfee, Mandiant avait suscité l’intérêt de plusieurs prétendants, dont Microsoft, disait la rumeur. C’est finalement Google qui rachète l’éditeur de cybersécurité. Une belle prise qui lui permet de combler une partie de son retard sur ses concurrents.

Comme l’explique Jeff Pollard, vice-président et analyste principal chez Forrester : « GCP est en train de rattraper Microsoft en matière de cybersécurité et ne dispose pas des avantages inhérents à ses concurrents dans l’entreprise : endpoint et active directory. Cela l’oblige à payer une prime et à être plus agressif, ce qu’il a signalé comme étant sa volonté ».

Renforcer Google Cloud en matière de sécurité

Mandiant apporte une protection intelligente en temps réel et approfondie, et une expertise acquises grâce à sa présence dans les plus grandes entreprises du monde. Combinée aux offres de sécurité natives du cloud de Google Cloud, cette acquisition complètera les outils et technologies de Google par un solide portefeuille de solutions et services. Notamment d’automatisation et de réponse et de test et validation, le tout dans une offre gérée. De son côté, Mandiant va bénéficier des moyens de Google pour innover dans ce secteur ultra-concurrentiel. 

« Mais des lacunes importantes subsistent pour l’entité combinée, prévient Jeff Pollard. La plus critique de ces lacunes se situe peut-être au niveau des points d’extrémité des entreprises. GCP s’appuie sur l’EDR pour compléter son offre XDR, nous pensons donc qu’un outil EDR sera le prochain sur sa liste de courses ».