Né en 2017, Cloud Temple, le fournisseur de cloud qualifié SecNumCloud par l’Anssi, ambitionne de concurrencer, à terme, les mastodontes du cloud. Constatant que les acteurs français du cloud ne captent qu’une part minoritaire de la croissance du cloud (ils pèsent moins de 20 % du marché) veut fédérer les efforts pour créer un écosystème d’offre exhaustif. Pour ce faire, il dévoile sa feuille de route sur trois ans pour « développer un catalogue de services suffisamment large pour s’inscrire dans la stratégie multicloud des entreprises et des organisations, et passer dès demain à l’échelle européenne ». Sa feuille de route vise à embarquer l’écosystème des éditeurs français pour développer un socle de confiance afin de répondre aux besoins de transformation numérique des entreprises et des organisations.

Il s’agit de fédérer les éditeurs afin d’aligner un certain nombre de services avec leurs certifications pour proposer un catalogue de solutions et de services souverains dans toute l’Europe. « Grandes entreprises, ETI et acteurs publics attendent de l’industrie française du cloud qu’elle propose un vaste catalogue de services répondant à leurs multiples usages et à leurs exigences de performance, sans régression fonctionnelle », affirme le fournisseur. Dans ce contexte, il donne un coup d’accélérateur au développement de nouvelles briques technologiques qui s’appuient sur son IaaS de confiance, qualifié SecNumCloud par l’ANSSI.  

Accompagner dans la durée l’écosystème logiciel français

Créé en 2017 en région parisienne, Cloud Temple est une pépite de l’écosystème cloud souverain, et, à ce titre, a bénéficié du dispositif d’accompagnement à la qualification SecNumCloud, opéré par Bpifrance dans le cadre du plan d’investissement France 2030. Pour rappel, ce programme a pour vocation de soutenir la montée en maturité des PME et startups éditrices de logiciels SaaS ou PaaS, tout en les accompagnant dans leur mise en conformité SecNumCloud.

Au second semestre 2023, Cloud Temple lancera son programme Éditeurs de confiance, qui permettra, grâce à ses partenaires éditeurs, de proposer un large catalogue de solutions (transfert de fichiers sécurisés, signature électronique, ERP, dématérialisation des factures, gestion de projet, etc.). L’ambition de Cloud Temple est aussi d’accompagner dans la durée l’écosystème logiciel français dans la mise en conformité SecNumCloud.

Cloud Temple prévoit de devenir, dès la fin de 2023, le pionnier du PaaS de confiance, grâce à un certain nombre de mises en productions comme celle d’une solution de Stockage Object au T3 2023, avec une qualification SecNumCloud attendue au T1 2024 ; du 1er PaaS de confiance OpenShift géré, au T4 2023, avec une qualification SecNumCloud attendue au T1 2024 ; de cinq services DBaaS, PostgreSQL et Redis au S2 2024 avec qualification SecNumCloud au T1 2025 ; Kafka, MySQL, MongoDB au S1 2025 avec qualification au T1 2026, et enfin, de la mise à disposition d’outils de cybersécurité qualifiés : Bastion au T1 2023, Micro-segmentation et HSM au T1 2024, Secrets Manager au T1 2025.

Les ambitions de Cloud Temple sont aussi géographiques

Le dernier volet technologique de la roadmap de Cloud Temple porte sur l’accompagnement des nouveaux usages liés aux innovations de rupture que sont l’IA et l’informatique quantique. Il entend ainsi mettre en production une infrastructure de calcul basée sur des GPU et qualifiable SecNumCloud d’ici le T1 2024. Concernant l’informatique quantique, Cloud Temple a lancé une étude avec un « partenaire stratégique » pour intégrer les solutions de calcul quantique à la plateforme de services et les mettre à disposition des équipes R&D des clients.

Concernant ses ambitions européennes, Cloud Temple a prévu d’ici 2025 d’étendre sa présence en Europe avec l’ouverture de trois régions dans des hubs stratégiques des affaires et du numérique, à Francfort, Amsterdam et Dublin. « Cloud Temple renforcera ainsi sa capacité à répondre aux besoins des groupes français internationaux, tout en consolidant ses partenariats avec les grands acteurs du numérique. Il s’agit de déployer le même modèle technologique qu’en France, en installant des infrastructures dans des datacenters partenaires », affirme le CSP.