Désormais, la Corée du Sud est le premier pays au monde à adopter la première loi sur l’utilisation des cryptomonnaies. À partir de maintenant, l'Assemblée nationale sud-Coréenne va établir un cadre clair sur les échanges en monnaies virtuelles. Les élus coréens ont mis à disposition des régulateurs financiers un outil pour la supervision du secteur des cryptomonnaies, considéré comme un marché émergent. Il peut aussi être utilisé dans la lutte contre le blanchiment d’argent, entre autres.

Depuis quelques années, la Corée du Sud a été à l’origine de l’engouement et de l’effondrement des échanges en monnaies virtuelles. Plusieurs enquêtes ont montré que dès 2017, plus d’un tiers des travailleurs investissaient dans les monnaies virtuelles, dont le Bitcoin et l'Ethereum. Le gouvernement a même tenté d’introduire une cryptomonnaie locale, la S-coin, testée en premier lieu à Séoul. À cette période, le gouvernement sud-coréen avait déjà mis en place plusieurs réglementations pour limiter la propagation du Bitcoin, menant par la suite à une grande fluctuation des cours. L’adoption de la nouvelle loi est ainsi un revirement dans la politique du pays vis-à-vis de ce type d’échanges, montrant que les régulateurs acceptent désormais les cryptomonnaies dans les opérations financières locales et à l’international. Actuellement, Kakao est l’une des plus grandes entreprises du pays à investir le plus dans le blockchain. Avec cette loi, Kakao peut s’assurer de la robustesse du secteur. La nouvelle loi n’attend plus que la signature du président Moon Jae-in pour entrer en vigueur. Toutefois, les acteurs doivent encore observer une période d’adaptation d’un mois.

Ce sont en premier les startups sud-coréennes qui se réjouissent de l’adoption de cette loi sur les échanges en cryptomonnaie. Mais le gouvernement doit aussi s’attarder sur d’autres affaires, notamment celle de l’affaire Tada, la startup de transport en commun qui concurrence directement l’industrie des taxis. La société a été lancée en 2018. Tout de suite, elle a été menacée de fermeture par les régulateurs, avant d’obtenir un sursis de la part de la haute cour constitutionnelle sud-coréenne. Mais Tada a de nouveau été frappée d’une interdiction au même moment de l’adoption de la loi sur les cryptomonnaies. L’Assemblée nationale lui a interdit d’exercer à moins de détenir une licence d’exploitation du gouvernement.

À lire aussi : Les États-Unis collaborent avec l’Europe pour mettre en place leur technologie 5G, s’affranchissant de Huawei