Le risque tiers est une faille systémique dans l’économie connectée, dans laquelle les échanges de données, de services et d’infrastructures s’effectuent à une vitesse et à une échelle inédites. Ceci sans toujours offrir de visibilité ni de garanties sur la solidité de l’écosystème partenaire.
L’économie moderne repose sur une architecture complexe d’interdépendances où le risque ne s’arrête plus aux frontières de l’entreprise. Les cyberattaques ciblant des fournisseurs, voire les fournisseurs des fournisseurs, peuvent provoquer des interruptions d’activité majeures. L’exemple de Marks & Spencer, touché indirectement et pénalisé à hauteur de 350 millions d’euros, illustre à quel point la défaillance d’un prestataire peut impacter l’ensemble d’un écosystème.
Face à cette complexité, les entreprises aspirent à automatiser la surveillance et la gestion du risque tiers. Mais une inquiétude demeure : peut-on vraiment déléguer une partie aussi critique sans perdre le contrôle ? La réponse de SecurityScorecard est claire : oui, à condition de disposer d’une donnée vérifiée, contextualisée, et constamment mise à jour. Là où les outils d’observabilité se contentent de détecter une connexion, la plateforme enrichit l’information avec plus de 150 points de contrôle pour qualifier, évaluer et prioriser les risques.
La donnée, socle de confiance du modèle SecurityScorecard
La légitimité du scoring proposé par SecurityScorecard repose sur la qualité de ses données. Alimentée par une infrastructure mondiale, la plateforme met à jour ses scores en continu et publie ses taux de faux positifs dans un portail de transparence accessible à tous. Résultat : un taux d’erreur inférieur à 1 % (moins de 0,2 % la semaine de la rédaction de cette tribune) et un moteur d’attribution renforcé, garantissant que les données analysées correspondent bien au bon fournisseur.La transparence ne s’arrête pas là. Tous les tiers, clients ou non, peuvent accéder gratuitement à leur profil et y apporter des corrections. Une logique ouverte qui renforce la fiabilité des scores tout en favorisant une dynamique vertueuse et collaborative au sein de la chaîne d’approvisionnement.
SecurityScorecard franchit une nouvelle étape avec son positionnement « Supply Chain Detection & Response ». Une fois le risque identifié, la plateforme permet de générer des alertes ciblées à grande échelle et d’envoyer des plans d’action correctifs à l’ensemble des tiers concernés. Une vulnérabilité critique détectée chez un fournisseur utilisant un logiciel donné peut ainsi déclencher automatiquement une campagne de remédiation auprès de tous les partenaires exposés.
Du scoring à la remédiation : industrialiser l’action
Ce mécanisme donne naissance à une forme de veille communautaire et de mutualisation des alertes, où la détection chez l’un bénéficie à tous. Dans un grand groupe, les actions correctives peuvent être partagées entre filiales et rationalisées à l’échelle de l’organisation.Dans les environnements modernes, complexes et traitants des échanges à la vitesse de la lumière avec une volumétrie démesurée, l’automatisation du TPRM prend tout son sens lorsqu’elle s’intègre nativement aux outils existants. Grâce à plus de 90 connecteurs et API, SecurityScorecard s’inscrit dans les processus métiers : référentiels fournisseurs (SAP Ariba, Coupa), outils GRC, plateformes de ticketing (ServiceNow), solutions de supervision (Splunk), etc.
Les scores peuvent ainsi alimenter directement les tableaux de bord achats ou risques, déclencher automatiquement des tickets correctifs ou encore alerter les équipes cybersécurité. Cette intégration fluide permet une gouvernance partagée entre direction sécurité, achats, conformité ou supply chain.
Une infrastructure souveraine et robuste
Derrière cette capacité d’automatisation se trouve une infrastructure mondiale dédiée à la collecte, à la qualification et à la contextualisation des données. SecurityScorecard collecte 99 % de ses propres données, notamment grâce à plus de 50 nœuds de collecte sur cinq continents pour analyser l’ensemble de l’espace connecté de ses clients en moins de sept jours. Cette granularité permet de localiser les menaces par zone géographique et de les mettre en perspective selon le périmètre réel de chaque entreprise cliente.Concernant l’hébergement des données, SecurityScorecard assure une conformité stricte au RGPD et aux exigences de souveraineté : les modules sensibles (dont les questionnaires fournisseurs) sont hébergés en Allemagne, avec la possibilité de proposer des environnements SecNumCloud en partenariat avec un acteur français.
Présente depuis plusieurs années sur le territoire, l’entreprise compte aujourd’hui plus d’une centaine d’utilisateurs grands comptes en France, dont plus de 50 % des entreprises du CAC 40. Sa trajectoire s’appuie sur un modèle freemium attractif, une montée en puissance rapide, et une offre baptisée MAX, et qui permet d’externaliser entièrement la gestion du TPRM via une équipe dédiée de service managers.
Vers un TPRM résilient, orchestré et coopératif
Le TPRM n’est plus l’apanage du seul RSSI. Désormais, ce sont aussi les directions achats, supply chain ou risques qui sont à l’origine des projets. Et pour cause : au-delà du risque technique, c’est la continuité d’exploitation qui est en jeu. Cette approche élargie permet de démontrer un retour sur investissement concret, en comparant les coûts de prévention aux pertes potentielles liées à une rupture de service ou à une chaîne logistique défaillante.Un regard circulaire sur le monde moderne suffit à se rendre compte des risques de plus en plus transverses. Les entreprises doivent réinventer leur gestion des risques tiers, en conjuguant qualité de la donnée, puissance d’analyse, remédiation industrialisée et intégration SI, SecurityScorecard fait du TPRM non plus une contrainte, mais un levier stratégique de pilotage de l’écosystème partenaire. Avec, en ligne de mire, une promesse claire : sécuriser les chaînes numériques sans renoncer à l’agilité.
Par Sébastien BACONNIER, Field Sales Director France chez SecurityScorecard