C’est pourquoi, avec des budgets sous pression cette année, les entreprises doivent plus que jamais maximiser le ROI de leurs investissements informatiques.
Les premiers mois de l’année montrent que de nombreux DAF attendent de leurs homologues DSI soit qu’ils réduisent activement leurs dépenses, soit qu’ils trouvent un moyen de financer leurs besoins d’investissement croissants avec un budget fixe. In fine, qu’ils fassent plus avec moins. La consolidation d’une pile technologique constitue généralement un impératif économique, mais la course à la réduction des dépenses peut avoir un coût. Faire des économies sans compromettre l’efficacité ni augmenter les risques nécessite une approche audacieuse.
Faire plus avec moins
Pour les DSI expérimentés, cette situation n’a rien d’exceptionnel, et la plupart savent que les coupures dans les investissements ne pourront pas servir d’excuse pour justifier une détérioration des services, des performances ou de l’efficacité. Même avec des budgets fixes, les équipes informatiques devront continuer à optimiser les expériences numériques, tout en réduisant les risques face à des menaces en perpétuelle évolution.Les obligations de conformité ne marqueront pas non plus une pause en attendant un retour à des marchés plus haussiers. Elles devraient même considérablement se multiplier cette année alors que les gouvernements et les régulateurs sectoriels envisagent d’imposer de nouvelles exigences en matière de données et de cybersécurité, ainsi qu’une nouvelle législation ambitieuse sur l’IA.
Le défi pour les DSI consiste donc à faire de l’optimisation des coûts un levier de transformation. Ils doivent être en mesure de rendre les équipes plus efficaces et d’épargner à leur organisation les frais résultants d’une baisse des dépenses : perte de fonctionnalités, compromission des architectures, mauvaise qualité des services, etc. L’équation peut sembler complexe, mais une solution est possible à condition d’aborder la question de manière stratégique.
Les plateformes pour des réseaux et une sécurité optimisés
Pour la plupart des entreprises, il ne fait aucun doute que les plateformes représentent la voie à suivre. Consolider plusieurs fournisseurs en un seul permet presque toujours de réaliser des économies. Mais toutes les plateformes ne se valent pas. D’où l’importance de les examiner minutieusement pour éviter les compromis. Jamais une entreprise n’a recherché, et ne devrait rechercher, une solution « touche-à-tout ».Les leaders technologiques ne devraient pas réduire leurs attentes en raison d’intentions d’investissement revues à la baisse. Ils devraient au contraire se montrer plus exigeants et refuser d’adopter des « plateformes » qui, une fois déployées, se révèlent n’être qu’une liste de produits et services payants, non coordonnés, et encore moins conçus
comme il faut.
Selon une étude Forrester Consulting menée en fin d’année dernière, les avantages d’une consolidation des services réseau et de sécurité au sein d’une plateforme de périphérie basée dans le cloud sont considérables. Mais le plus remarquable pour les chercheurs a probablement été de découvrir que ces avantages couvrent à la fois les coûts matériels et logiciels, et qu’ils permettent d’améliorer les résultats. Les grandes entreprises ayant fourni leurs données d’implémentation pour cette étude sont unanimes : que leur objectif initial ait été de réduire les coûts ou de gagner en efficacité, aucune d’entre elles n’a
eu à faire de compromis.
Les chercheurs de Forrester se sont tout particulièrement penchés sur les plateformes SSE (Security Service Edge), qui permettent une convergence des services de sécurité réseau et des données au sein d’une plateforme cloud-native. L’étude visait à évaluer leur valeur et leurs nombreux avantages pour les entreprises. Elles offrent en effet des réductions de coûts et des gains de productivité : une opération doublement bénéfique.
Les conclusions de l’étude révèlent en effet, qu’une organisation peut récupérer plus de deux fois le montant de son investissement initial dans un délai de trois ans – et les fonds engagés au départ en seulement six mois. Ces économies proviennent de nombreuses sources : suppression de l’infrastructure existante, réduction des besoins continus en matériel, ou encore une baisse considérable des besoins en support. Mais à quel coût ?
C’est là que les chercheurs semblent avoir trouvé la solution miracle, car ces mêmes organisations font état d’une réduction de 80 % du risque de compromission grave causée par une attaque externe, une baisse qu’elles considèrent comme une conséquence directe de la réarchitecture. Elles constatent également une réduction de 15 % des interruptions de service non planifiées, un accès deux fois plus rapide des utilisateurs aux services à distance (ce qui a probablement contribué à la majorité de demandes de support en moins), et en cas de problème, un délai global de résolution divisé par deux.
Toutes les plateformes et toutes les architectures ne se valent pas, mais le message est clair : les entreprises peuvent dépenser moins et obtenir plus à condition d’être suffisamment audacieuses pour se réinventer dans leur manière d’opérer.
Par Julien Fournier, Vice-President Southern Europe chez Netskope