IA
Face à la vague de l’intelligence artificielle, les acteurs du numériques dans les entreprises sont favorables à son adoption mais pointent les craintes concernant la sécurité, les données et l’infrastructure des bases de données. Solarwinds a questionné des cadres du secteur IT dans les entreprises de toutes tailles dont plus de la moitié sont issues du secteur technologique. Beaucoup de répondants doutent de la capacité de leur organisation à intégrer l'IA.

L’usage de l’IT dans les organisations n’est pas un ciel sans nuages, ce n’est pas Solarwinds qui nous contredira, cet éditeur ayant subi une cyberattaque de grande ampleur en novembre 2019 via la compromission de son logiciel Orion. Le résultat du rapport de Solarwindws « IA : ami ou ennemi » montre les réticences à l’intégrer sans recul dans le SI. Alors que 90 % des répondants l’utilisent pour divers usages, des réserves sont formulées sur la capacité de l’infrastructure à prendre en charge l’intelligence artificielle.

L’AI Ops associe l’IA, le traitement du langage naturel et les modèles d’apprentissage automatique pour automatiser et rationaliser les flux de travail opérationnels. Cet ensemble de technologies est cité comme celui qui aura l'impact positif le plus important (31 %) par les professionnels de l’IT. A noter, plus d'un tiers des personnes interrogées (38 %) disent que leur entreprise utilisait déjà l'IA pour rendre les opérations plus efficaces. Avant donc l’irruption de ChatGPT dans le champ économique et médiatique en novembre 2022.

La montée en charge de l’IA bouscule la capacité de l’infrastructure des bases de données (Bdd) à y répondre. Seuls 43 % des répondants affirment que les bases de données de leur entreprise peuvent répondre aux besoins accrus de l'IA. Pour rappel, l’IA est stockée sous la forme de longs vecteurs de nombres dans les Bdd et seuls certains types de bases de données prennent en charge les vecteurs purs, ce qui simplifie le stockage, permettant des requêtes complexes.

La pertinence et l’efficacité de l’IA et de l’IA générative dépendent de la qualité des données utilisées, quelles soient publiques ou produites par l’activité numérique de l’entreprise. Le niveau de confiance dans ce domaine est faible, seuls 38 % des participants à l’étude faisant très confiance à la qualité des données et à la formation utilisée dans les technologies d'IA. Ils jugent qu’il s’agit d’un obstacle majeur à l'adoption de l'IA.

L’IA est perçue comme une aide utile mais qui doit être étroitement supervisée par l’humain

L'IA générative (IAGen) fournit des réponses structurées dont la qualité va au-delà de celle des moteurs de recherche mais ses résultats ne doivent être utilisés qu’à titre de conseil (33 %) ou d’assistance (20 %). Hors de question de lui faire prendre des décisions, ce qui dérive du bon sens en l’état des capacités des IA. Les craintes en termes de confidentialité et de sécurité sont des obstacles à l'adoption des IA.

Elles peuvent, notamment, collecter des données sensibles et les exfiltrer hors de l’écosystème de l’entreprise. Plus précisément, les expériences négatives sont citées par quatre participants sur dix (41 %). Un taux très important pas conséquent. En détail, les préoccupations relatives à la confidentialité (48 %) et les risques de sécurité (43 %) sont les plus souvent citées.

Le rapport de Solarwinds mentionne la demande des professionnels de l'informatique pour un renforcement de la réglementation gouvernementale en matière de sécurité (72 %) et de protection de la vie privée (64 %). L’UE a édicté l'AI Act un règlement d’encadrement de l’IA assorti de lourdes sanctions, entre 3 et 7 % du CA selon le niveau de risques. Les organisations auront de 6 à 36 mois pour se mettre en conformité.