Cette dynamique s’illustre notamment par leur attention portée à choisir des solutions marketing et d’analyse plus respectueuses de la vie privée, en particulier en matière d’activation des données et d’adoption des plateformes de données clients.
C’est ce qui ressort de l’étude menée auprès de 1800 entreprises européennes, dont 300 entreprises françaises, par Piwik PRO, fournisseur d’une suite logicielle d’analyse de données numérique.
Premier constat, le RGPD n’est pas un frein à l’activité des entreprises. 75 % des entreprises françaises interrogées considèrent le RGPD et les lois similaires comme importants.
Près de 7 entreprises sur 10 (69,3 %) trouvent que ces réglementations sont faciles à comprendre et 6 entreprises sur 10 (60,6 %) qu’elles sont faciles à implémenter. La principale motivation à se conformer au RGPD citée par les entreprises françaises est la capacité à instaurer un climat de confiance avec les utilisateurs et clients, à 57 %. Les valeurs de l’entreprise arrivent en deuxième position (48,7 %).
Retard des Français
En ce qui concerne l’impact de la conformité au RGPD sur les entreprises, 33,7 % d’entre elles déclarent que celui-ci a été positif sur leur activité, et 86,3 % déclarent qu’il n’a pas eu un effet négatif (tandis que seuls 13,7 % constatent un impact négatif).81,7 % des répondants français pensent qu’il est tout à fait possible pour les entreprises de respecter les lois sur la protection de la vie privée tout en menant des activités de marketing efficaces.
Cependant, les entreprises françaises accusent un certain retard sur certains aspects de la question par rapport aux autres pays européens. Comparées aux résultats dans les autres pays européens, les entreprises hexagonales présentent quelques spécificités, à commencer par la connaissance qu’elles ont de l’endroit où sont stockées leurs données marketing.
En effet, seuls 68,7 % savent où sont stockées toutes les données de leur pile marketing, ce qui est inférieur à la moyenne européenne de l’enquête (70,7 %).
Il est également préoccupant de constater que 27 % des entreprises françaises admettent que leurs données marketing quittent l’Espace économique européen (EEE). Il s’agit du taux de réponse le plus élevé parmi tous les pays —, et que plus de 15 % ne sont même pas sûres de cette information, ce qui indique des problèmes potentiels en matière de conformité des données et de juridiction.
Hébergement local
De plus, quand il s’agit de choisir des solutions technologiques de marketing européennes plutôt que des solutions fournies par les Big Tech, les entreprises françaises sont 68,3 % à valider ce choix, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne de tous les pays, à 70,9 %.Parmi les motivations pour opérer ce choix européen, l’hébergement local est cité par 48 % des répondants, le support client par 43 % et le prix à 42 %. La conformité au RGPD arrive en dernière position, à 25,3 %, chez les entreprises françaises, alors qu’elle atteint 34,9 % tous pays confondus.
Enfin, l’activation des données est considérée comme cruciale par 84,6 % des répondants français, alors que la moyenne de l’enquête est de 80 %. 73,7 % des répondants français envisagent de mettre en place une plateforme de données clients (CDP), une dynamique à nouveau beaucoup plus élevée que la moyenne générale de l’enquête (65 %).
Cette étude note que dans l’ensemble les entreprises ont su prendre ce virage avec succès, sans sacrifier leurs objectifs ni leur activité.