Ils sont 4 piliers qui composent la feuille de route 2018 d'IBM, qui va y consacrer 4 milliards de dollars d'investissements : le cloud, le Big Data, la mobilité, et la sécurité.
Si vous cherchez ce qui est stratégique pour votre DSI et votre entreprise, il vous suffit de jeter un œil sur IBM. Le géant de l'informatique, dans sa feuille de route pour 2018 qui accompagne sa transformation, cherche à coller aux attentes du marché, et met les moyens pour poursuivre cette stratégie.
Impératifs stratégiques en bleu
Ginni Rometty, la CEO d’IBM, a qualifié d'« impératifs stratégiques » les cinq piliers de sa stratégie pour les prochaines années. Ils rappellent l'engagement d'IBM de ce dégager de ce qui a portant fait la richesse de big blue entre la fin du siècle dernier et la première décade du nouveau millénaire, le matériel (qui ne représente plus que 10 % des activités d'IBM), et c'est plus novateur le logiciel.
Sans surprise, les 4 impératifs sont au coeur des interrogations technologiques tant des entreprises que des DSI : le cloud, le Big Data, la mobilité, la sécurité, et le social.
Plus inattendu, IBM a fixé des objectifs chiffrés, sur les moyens qu'il met en place pour atteindre ses objectifs, ainsi que sur le chiffre d'affaires qu'il entend dégager : d'un coté, le géant a annoncé un plan financier de 4 milliards de dollars, hors acquisitions, et de l'autre l'ambition est de passer le chiffre d'affaires de ces 4 secteurs de 25 à 40 milliards de dollars annuels, soit 44 % des recettes d'IBM.
Une démarche interne
Ginni Rometty a indiqué que le plan financier de 4 milliards de dollars sera financé en priorité par des économies internes. Compte-tenu de la taille du géant de l'informatique, c'est en s'appliquant à lui même les recettes technologiques qu'il vend à ses clients qu'IBM pense réaliser la plus grande par des économies. L'expression « on n'est jamais si bien servi que par soi-même » trouve ici sa démonstration.
L'an passé, les activités cloud, analytique, mobile, sécurité et social ont pesé pour 27 % dans le chiffre d'affaires d'IBM. Soit environ 25 milliards de dollars pour une progression de 16 %. Ces derniers mois, IBM a cédé ses activités dans les serveurs x86 et la fabrication de processeurs, qui traditionnellement font du chiffre mais pas de la marge. Et ces dernières années, IBM a investi 26 milliards de dollars dans le Big Data et l’analytique, 8 milliards dans le Cloud, et 1 milliard dans Watson.
Le doute demeure sur les objectifs ciblés
Au vu des résultats obtenus, certes l'activité cloud aurait progressé de 60 % l'an passé, mais elle n'atteint que 7 milliards de dollars. Et encore est-elle noyée dans une entité plus grande pour la publication des résultats du groupe, ce qui laisse le doute quant aux résultats réels du nuage dans ceux du groupe… Le déséquilibre entre les sommes considérables investies par le groupe dans ses activités aujourd'hui qualifiées de stratégiques et les 4 milliards en projet pour les prochaines années soulève quelques questions.
Par ailleurs, Ginni Rometty n'a pas évoqué le projet de licenciement dévoilé par Forbes, qui porterait selon la source confidentielle sur 10 % (!) des effectifs du groupe, soit environ 100.000 suppressions de postes, contestée par IBM. Le chiffre de 10.000 suppression semble plus réaliste. Fait-il partie du projet d'économie de la feuille de route pour 2018 ? Il faudra attendre pour en savoir plus...