La responsabilité RSE des entreprises est devenue un aspect de plus en plus important de leur stratégie commerciale au cours des dernières décennies. Lorsque les parties prenantes (investisseurs, écosystème de la chaîne de valeur…), les clients (B2C, B2B et B2B2C) et le grand-public en général sont de plus en plus attentifs, voir hypersensibles, aux comportements durables et inclusifs des entreprises plutôt qu’aux annonces, celles-ci doivent réévaluer plus soigneusement les risques et les opportunités commerciales, la réputation et la valeur de la marque, la mondialisation et la diversité des stratégies RSE des parties prenantes de la chaîne de valeur, ainsi que les exigences réglementaires qui évoluent continuellement.
Elles doivent en outre dépasser le stade des déclarations d’intention, mais aussi, et c’est là que réside la révolution en cours, soumettre la preuve de cet engagement à un examen annuel par des évaluateurs externes. Les stratégies RSE doivent avoir un impact réel et mesurable sur leurs émissions de carbone, ou pour minimiser leurs déchets, ainsi que la conservation des ressources naturelles, et leur participation à une société équitable et inclusive.
Aussi, au lieu de communiquer sur leurs valeurs, les entreprises se mettent graduellement à communiquer sur leurs vertus aussi, c’est-à-dire sur les actions concrètes entreprises et l’impact de leurs décisions sur l’environnement et la société. L’objectif est de démontrer que cette évolution est structurellement imbriquée dans leur fonctionnement au quotidien, et que faire du bien tout en faisant des bénéfices n’est pas antinomique. Dans un monde axé sur les données, les entreprises s’appuient de plus en plus sur l’analyse des données pour obtenir des informations et prendre des décisions, dites « éclairées », disons plutôt « informées », sur leurs opérations.
Donnée et stratégie RSE, l’un ne va pas sans l’autre
D’après une étude réalisée par IDC pour le compte de Denodo, « Il existe un lien étroit entre ces types d'approches et une gestion et une analyse efficaces des données ». Les données récoltées lors de l’enquête montrent qu'entre 2021 et 2022, il y a eu une augmentation de 10 % des organisations européennes qui sont dans les étapes plus matures de leurs initiatives de durabilité, où soit la valeur des pratiques de durabilité est clairement articulée et gérée de manière holistique, soit la durabilité est profondément ancrée dans la routine quotidienne.Toutefois, estime le rapport, les organisations sont confrontées à un défi majeur : les systèmes de gestion des entreprises ont pour la plupart été mis en œuvre avant que la durabilité ne dispute la primauté à la résilience en haut de la liste des priorités. Par conséquent, les systèmes d’information ne sont généralement pas structurés pour acheminer les informations pertinentes pour les stratégies RSE et encore moins pour les collecter et les gérer efficacement. « Que les priorités d'une organisation soient fondées sur la réduction de l'empreinte carbone, de la consommation d'énergie, de la recyclabilité des produits ou des emballages, de la réduction des déchets de matières premières ou de tout autre élément, il est probable qu'un grand nombre de données sources ne soient pas collectées ou gérées efficacement, du moins aux premiers stades de la mise en œuvre d'une initiative de durabilité ».
Une source unique de « vérité »
Le cabinet d’étude précise que cet état de fait n’est pas seulement dû à des infrastructures obsolètes ou inappropriée pour collecter la donnée. Il est aussi « exacerbé lorsqu'il n'existe pas de base de gestion des données claire pour alimenter l'initiative. Une source unique de vérité pour les données liées à la durabilité apporte clarté et direction à l'initiative, aide à construire et à prioriser les analyses de rentabilité pour l'action, aide à identifier les compétences et les ressources nécessaires pour mener l'action, fournit une base pour la numérisation des activités et des processus clés, et permet un suivi continu des progrès ».Petit à petit, un nouveau modèle d’entreprise émerge : à l’image de son système d’information, distribué et reposant sur une infrastructure connectée et qui minimise les frictions en éliminant les silos et les barrières entre ses différents métiers pour adresser une cause commune, l’entreprise véritablement responsable du futur est active et intégrée dans une véritable chaîne de valeur planétaire.