Sur le papier, l’offre du no-code est séduisante pour répondre à des besoins spécifiques qui ne peuvent être couverts par les logiciels sur étagère. Le concept des
« citizen developpers » (salariés des métiers, qui créent en quelques clics des programmes personnalisés) semble paré de toutes les vertus. Dans l’étude de l’éditeur Ksaar, une écrasante majorité, 81% des répondants, pense que leur entreprise aurait besoin d'une ou de plusieurs applications spécifiques et personnalisées. Sans surprises, les réponses montrent une forte attente vis-à-vis de ces solutions qui serait pour 78% des interrogés « Une excellente solution pour leur activité ». Une lecture plus attentive de l’enquête indique que 62 % de l’échantillon doute de la possibilité de créer des applications complexes. Les 38% qui le pensent ne connaissent sans doute pas ou très mal les outils no-code.
Côté bénéfices, la simplicité de la création d’applications (63%), la réduction des coûts de développement (59%), la personnalisation (57%) et la rapidité de création (53%) retiennent la majorité des suffrages.
Des freins liés à l'hébergement, la sécurité et la confidentialité
L’étude montre pour 68% du panel, les limites des outils no-code, surtout destinés à un usage interne et qui présentent des carences en termes de fonctionnalités (61%) et de personnalisation (58%). Pour ce dernier point, un paradoxe concernant des outils destinés à créer des fonctions nouvelles et adaptées aux besoins. Les 11 items qui se rapportent aux limites du no-code (manque de collaboration, d’interopérabilité, de preuve des outils, de versionning, dépendance à l’éditeur, etc.), situent son périmètre restreint d’utilisation. Concernant le développement de microservices, ces outils ne sont pas les plus adaptés.Les développeurs professionnels ne sont pas en danger
Il est évident que les solutions no-code ne vont pas faire disparaitre les experts du code qui sont et resteront une denrée rare. A la question « pensez-vous qu'avec le no-code, le métier de développeur va disparaître dans les prochaines années ? », 63 % des entreprises interrogées répondent « non » et 23 % oui, mais qu’ils seront utiles pour coder des applications plus complexes. Seulement 11 % pensent que le succès du no-code est préjudiciable à l’avenir des développeurs.La programmation classique doit répondre à des besoins complexes tels l’optimisation du code pour optimiser la consommation de disques, de mémoire ou encore, fluidifier les interfaces pour améliorer l’expérience utilisateur. Des tâches qui ne sont pas prises en charge par les non-professionnels du code.
Bien encadrés par la DSI qui doit veiller à leur intégration dans l’écosystème numérique et à la sécurité, les outils-no-code répondent à un réel besoin, pour la création d’application simples et fonctions spécifiques aux métiers qui les utilisent.