Pour les équipes françaises, les visioconférences sont trop longues, trop fréquentes et non productives. Près de la moitié des sondés pensent qu’ils pourraient utiliser ce temps plus efficacement selon une enquête d’Atlassian.
« Un zoom, ça va, trois zoom, bonjour les dégâts ! » Après une période de découverte plus ou moins facile, les salariés commencent-ils à saturer de la visioconférence ?
Verra-t-on bientôt l’équivalent de cette campagne de prévention de l'alcoolisme qui s'est déroulée en 2 vagues en 1984 ? En tous les cas, la collaboration numérique nécessite plus que des outils de visioconférence.
C’est ce qui ressort d’une enquête d’Atlassian Corporation Plc, l'un des principaux fournisseurs de logiciels de collaboration et de productivité d'équipe et fabricant de Jira, Confluence, Bitbucket et Trello.
D’après l'enquête Collaboration Maturity Survey*, 45 % des collaborateurs interrogés déclarent passer près de 5 heures par semaine en visioconférence - quel que soit le nombre ou le statut des participants.
De l’enthousiasme originel à de la résignation
Pour 16 % d’entre eux, ce temps représente même entre 5 et 10 heures par semaine, voire plus. L'étude montre également que les équipes travaillant encore à distance, ont désormais besoin de plus que des outils de visioconférence pour une collaboration numérique plus efficace.
Lorsqu’on leur demande à quelles fins ils utilisent les appels vidéo, 85 % des sondés répondent qu’ils les consacrent à des réunions professionnelles, tandis que 32 % utilisent aussi ce moment pour communiquer de façon informelle entre collègues.
Enfin, certains déclarent passer par les visioconférences pour des temps de formation et éducation (40 %) ou pour la gestion des process (24 %). En revanche, il est clair que l’enthousiasme originel pour cette alternative aux réunions physiques cède peu à peu la place à de la résignation, même si des usages devraient perdurer.
Si 46 % des sondés pensent toujours que ces appels sont nécessaires, certains vont considérer ces réunions virtuelles comme trop longues (20 %), voire fastidieuses (12 %). Ils estiment également qu'elles ne sont pas assez optimisées en termes de contenu (13 %).
La visioconférence est non productive…
Une part importante des collaborateurs interrogés considère que la visioconférence est non productive : 44 % des sondés déclarent qu’ils pourraient utiliser plus efficacement jusqu'à un tiers du temps passé en visioconférence, pour 21 % des participants, cela représente même la moitié du temps voire plus.
Les équipes travaillant à distance ont donc besoin - et veulent - plus que des outils de visioconférence pour pouvoir travailler ensemble de manière efficace et productive.
« La visioconférence reste un élément important de notre culture et permet à nos équipes de créer des liens sociaux, mais nous réfléchissons également de manière critique aux moments où nous devons nous réunir et pour lesquels nous pouvons utiliser des outils de collaboration afin de travailler de manière asynchrone, » explique Tristan Ouin, Directeur France Atlassian.
L'étude menée par Atlassian montre que les employés sont aujourd’hui dépendants d'outils dépassant le simple cadre de la vidéoconférence et qu'ils souhaitent les utiliser de manière plus explicite.
Des outils informatiques sécurisés, ergonomiques et flexibles
Ainsi, 28 % des sondés déclarent que l'acquisition de solutions de gestion des connaissances peut renforcer la collaboration numérique au sein de l'équipe, ou pensent que la mise en place d'outils de gestion de projet aurait le même effet.
Près de la moitié des collaborateurs français sondés (48 %) utilisent jusqu'à 3 solutions numériques différentes au travail pour la collaboration, la gestion de projet et la communication, et 32 % en utilisent entre 4 et 10.
Enfin, 16 % souhaiteraient la création d'un intranet social ou d'un outil de messagerie instantanée pour une communication interne fluide, allant au-delà des appels vidéo. La majorité des collaborateurs interrogés accorde une importance particulière à ce que les outils informatiques soient sécurisés (62 %), ergonomiques (54 %) et flexibles (52 %).
Ceux-ci devraient également être dotés de fonctions permettant une meilleure collaboration numérique (46 %) - par exemple, le partage facile de documents et le travail sur ceux-ci en même temps.