Neuralink, créé en 2016 par Elon Musk, tend à développer une IA capable d’interagir avec notre cerveau. En juillet dernier, Elon Musk a présenté les dernières avancées de l’entreprise allant dans ce sens. Il s’agit d’une technologie consistant à insérer une petite puce reliée à des fils de diamètre inférieur à un cheveu, munis d’électrodes qui se propagent dans l’organe. Le fondateur de Neuralink a déclaré qu’avec cette technologie, les chercheurs ont déjà réussi à donner à un singe la capacité d’utiliser un ordinateur. Les tests sur l’homme devrait commencer prochainement, toujours selon Elon Musk.
Deux neuro-scientifiques, le Professeur Andrew Hires, adjoint de neurobiologie à l’université de Californie, et le Docteur Rylie Green de l’Imperial College of London, ont émis leur avis sur la technologie présentée par Neuralink. Concernant les fils conducteurs, ils pensent que leur flexibilité est une grande trouvaille. Ils seraient ainsi susceptibles de s’adapter davantage au cerveau que des fils rigides. Ils émettent cependant certains doutes concernant leur solidité, la fiabilité actuelle de la technologie et leur coût économique. S'ils ont aussi émis un avis positif sur le dispositif d’insertion de puces dans le cerveau, ils expriment au contraire leur crainte sur la capacité qu’auront les puces à se stabiliser face aux mouvements du cerveau. Les neuro-scientifiques pensent aussi que la puce pourraient rencontrer quelques difficultés pour récolter les signaux du cerveau. Malgré ces précautions, ils s’enthousiasment à l’idée que le dispositif de Neuralink soit actuellement le seul capable d’allier les trois technologies. Les spécialistes restent plus circonspects concernant le test effectué sur le singe, ajoutant qu’un tel résultat ne peut être obtenu que sur une interface machine/cerveau déjà disponible. Toujours selon ces scientifiques, la technologie présentée par Elon Musk sera difficilement généralisables. Ils citent comme principales raisons les limites éthiques, mais également le manque de connaissance sur le cerveau et les limites techniques pour l’implantation d’une puce.