Une étude du groupe UK Finance a révélé qu’au premier semestre 2018 les clients des banques britanniques se sont fait dérober frauduleusement 503 millions de livres sterling. Mais les banques ne sont pas restées inactives…
Le secteur bancaire différencie deux fraudes sur les comptes de ses clients :
- la fraude non autorisée, la majorité, les détenteurs de compte ne fournissant pas d'autorisation pour un paiement et la transaction étant effectuée par une autre partie ;
- et la fraude autorisée, les titulaires de compte étant trompés en autorisant les paiements. Par exemple, un paiement à un bénéficiaire légitime redirigé vers un tiers frauduleux.
503 millions de livres sterling
Au premier semestre 2018, la totalité de la fraude sur des clients de banques britanniques a représenté, selon une étude de UK Finance, 503 millions de livres (environ 570 millions d'euros). Nous ne comparerons pas ici les chiffres avec la période précédente, le mode de comptabilisation ayant changé.
En réalité, les années précédentes l’étude ne portait que sur la fraude non autorisée. Or, le chiffre publié se décompose cette année en :
- 358 M£ de fraudes non autorisées, soit 71 % du total des fraudes ;
- 145 M£ de fraudes autorisées, soit 29 % du total des fraudes.
Plus d’un million de cas de fraudes non autorisées ont été signalés au premier semestre, ce qui représente une augmentation de 10 %.
Les banques et l'IA s’activent
Ils ne faut pas croire que les banques et organisations financières restent inactives sur ces pratiques frauduleuses. Au premier semestre, 706 millions de livres sterling de fraude non autorisée ont été interceptées et bloquées par les banques britanniques. Un chiffre en recul de 2 % par rapport à 2017.
La réduction des fraudes est un objectif affiché du système bancaire. Qui recherche des solutions technologiques pour améliorer ses processus de prévention de la fraude, y compris l’IA (Intelligence Artificielle) qui peut identifier des schémas de dépenses irréguliers et permettre une meilleure identification des clients.
L’amélioration de la connaissance du client au travers de protocoles KYC (Know-Your-Customer) est devenu un axe privilégié pour atténuer le risque de fraude. Ainsi banques et fonds ont investi 1,37 milliard de dollars au premier semestre dans le monde pour les Regtech, les startups de la régulation dans la finance (lire "Panorama Regtech, gérer le réglementaire pour la finance"), en hausse de 34 %, en vue de les accompagner à réduire la fraude.
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