Dans le cadre de la protection des libertés individuelles, Microsoft propose au Parlement américain de mettre en place une loi fédérale pour cadrer la reconnaissance faciale. Brad Smith, son directeur juridique, explique le point de vue du géant du logiciel dans un billet publié sur son site le 13 juillet dernier. Certes, cette technologie utilisée à bon escient est une réelle aide mais entre de mauvaises mains, elle devient une véritable menace pour le citoyen. C’est ainsi que Brad Smith estime que le pouvoir exécutif devra disposer de « solides méthodes de surveillance ». Et c’est aux autorités que revient ce rôle et non aux entreprises.
Par la même occasion, Brad Smith a nié les déclarations anonymes publiées dans le New York Times du 19 juin mentionnant l’existence d’un accord de 19,4 millions de dollars avec la police des frontières américaine pour la fourniture d’un logiciel de reconnaissance faciale. Et le directeur juridique de Microsoft souligne que ce dispositif ne doit pas s’arrêter aux frontières américaines mais s’étendre à l’échelle mondiale. A noter que cette technologie est déjà utilisée en Chine par la police. Rappelons aussi que le principal concurrent du groupe, Amazon, a déjà eu quelques problèmes avec son logiciel de reconnaissance faciale Rekognition qui a été vendu aux autorités américaines. L’American Civil Liberties Union (ACLU) l’avait qualifié de menace grave pour les personnes de couleur. Et les employés de Jeff Bezos l’ont d’ailleurs intimé au mois de juin dernier de cesser la commercialisation de ce logiciel auprès de la police.