De plus en plus d’économistes se font les augures d’un effondrement boursier, l’économie américaine se rapproche du niveau qui a historiquement précédé les récessions économiques, dont celle de 2007. Elle pourrait entrainer le reste du monde dans sa chute, et les valeurs technologiques pourraient bien être en première ligne.
Depuis quelques semaines, il n’est pas un jour sans que la presse américaine ne se fasse le relai d’avertissements lancés par les économistes et les experts de Wall Street sur un effondrement des actifs boursiers.
Le dernier avertissement en date nous provient de Michael Hartnett, le stratège en chef des investissements de la Bank of America Merrill Lynch, qui a détaillé 5 raisons pour que le marché boursier bascule à la baisse, à commencer par les actifs à risque.
De leur côté, les stratèges en actions de Morgan Stanley ont indiqué qu’ils s'attendent à une nouvelle faiblesse du marché boursier et ont déclaré qu'un long marché baissier pourrait déjà être en cours. Face au risque d’effondrement du marché, ils invitent à identifier les meilleurs actions dans les secteurs protégés.
Quant aux craintes de récession, elles sont flagrante et liées aux risques entrainés par la guerre commerciale et par l’intensification de la guerre associés aux comportements protectionnistes, instables et bellicistes du Président Trump.
Notons, avant de céder à la panique (!), que l’économie américaine entre en fin de cycle, celui de la performance des actifs à risque, marqué à Wall Street par une baisse de rendement sur la trésorerie (0,7 % attendu en 2018), les actions (0,6%) et les obligations d’État (0,8%). Une suite logique après plusieurs années de niveaux élevés.
5 motifs de bascule selon Bank of America
Le resserrement quantitatif
La Fed a annoncé mettre fin au dernier cycle de resserrement. Une démarche historique, chaque pic de taux des fonds fédéraux coïncide avec un événement de marché négatif.
La guerre commerciale
Pointant directement la stratégie de Donald Trump, les nouvelles mesures de guerre commerciale contre la Chine et l’Europe pourraient augmenter les recettes tarifaires en pourcentage des importations totales à des niveaux jamais vus depuis 1946. Le risque lié à l’escalade des tensions commerciales mondiales est de plonger le monde dans la récession.
Des profits élevés
Selon notre expert, le bénéfice par action global de 2018 est « robuste » de 15,5 %, mais il glisse à 9,4 % en 2019. Une estimation qui a chuté d'un point de pourcentage au cours des deux derniers mois.
Le stimulus budgétaire allemand
Le resserrement de la BCE serait voué à l'échec, « comme cela a été le cas au Japon ces 30 dernières années ». Les migrations et les guerres commerciales devraient obliger l'Allemagne à capituler sur l'austérité fiscale.
La courbe de rendement
La courbe des taux américains est la plus plate depuis septembre 2007, à seulement 36 points de base de sa première inversion. Or, les inversions de courbe ont précédé les 7 récessions américaines depuis 1970 de quatre à cinq trimestres !
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