La réponse est ‘oui’, la tendance est aux alternatives moins chères, un mouvement entrainé par Amazon pour ses opérations de e-commerce, et Salesforce qui dira ‘Sayonara’ à Oracle en 2023.
Larry Ellison, fondateur et aujourd’hui CTO d’Oracle, ne pourra bientôt plus se vanter d’avoir Amazon et Salesforce parmi les grands clients de sa base de données, considérée comme le top des bases dans le monde.
Selon Bloomberg, Amazon serait en cours de transition de deux de ses bases de données internes en charge des opérations de e-commerce vers une base de données NoSQL open source. Quant à Salesforce, le géant du CRM développe une base de données interne qui porte le nom de code Sayonara, et qui définitivement sera en charge de ses solutions de gestion et d’automatisation du marketing dès 2023.
Depuis sa création, Oracle mise sur les performances autoproclamées uniques de sa base de données historique, et sur la gouaille de son fondateur pour le rappeler au monde. Une vantardise qui a longtemps porté ses fruits, mais qui aujourd'hui fait hésiter beaucoup d’utilisateurs de la base qui aspirent pourtant à changer !
Pourquoi changer ?
Assez ! Les clients d’Oracle disent ‘assez’ à la montagne russe des déclarations de Larry Ellison. Cela justifie-t-il de faire table rase sur des décennie de présence et de domination de la base de données d’Oracle ? Evidemment non, mais le ras le bol est palpable, celui qui continue de tirer les rênes de la société dont il s’est récemment retiré de la direction ne fait plus recette.
Les clients de l’éditeur adoptent également la même attitude sur la technologie d’Oracle. Ellison s’était permis d’affirmer, lors d’Oracle OpenWorld 2016, que sa base surpasse AWS, le cloud d’Amazon, sur les principales fonctions avec son modèle DataBase-as-a-Service. Les analystes du Gartner ont pourtant placé Oracle loin derrière AWS sur leur Magic Quadrant, prévenant même qu’« Oracle dispose d’un produit offrant minimum vital » !
La plus grande fronde contre Oracle porte sans surprise sur le prix. Celui-ci est jugé si élevé par ses clients que certains d’entre eux estiment qu’il éclipse sa réputation. Et la concurrence l'a bien compris. Quant au spectre des audits, il n’est pas loin non plus...
Mais le plus stratégique pour les entreprises est certainement le questionnement autour du cloud. Oracle a longtemps craint qu’une partie de son business lui échappe au profit de ce dernier. Et puis, nouveau revirement, Oracle embrasse aujourd’hui le cloud. Agressivement serions tentés d'affirmer ! Mais ses applications ont-elles été développées pour les infrastructures cloud ? L’éditeur, malgré encore une fois le discours excessif d’Ellison, perd des points face à AWS, Microsoft et Amazon AWS.
L’attraction n’y est plus… La question que se pose désormais une large partie des clients d’Oracle n’est plus peut-on se passer de la base de données Oracle, mais comment s’en passer et quand ? Amazon et Salesforce montrent le chemin, mais ils démontrent également que la route risque d’être longue avant d’atteindre l’objectif fixé !
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