Les analystes du Gartner prévoient une augmentation de 8% des dépenses de sécurité pour 2018, sur un marché qui devrait atteindre le record de 96,3 milliards de dollars.
Les cyberattaques fortement médiatisées de ces derniers mois, WannaCry, NotPetya et plus récemment la violation d’Equifax, semblent avoir marqué les entreprises et leurs dirigeants. Elles ont la particularité inquiétante de durer dans le temps, depuis 3 ans pour certaines d’entre elles, et à ce titre d’agir comme un rappel à l’ordre…
Elles ont surtout un effet direct sur les dépenses de sécurité. Celles-ci sont motivées par la réaction des organisations face aux atteintes à la sécurité, car les cyberattaques comme les violations de données sont de plus en plus importantes et touchent les entreprises du monde entier.
Voilà pourquoi les prévisions du Gartner sur les dépenses des organisations en matière de cybersécurité portent sur une augmentation de 8% entre 2017 et 2018, soit un chiffre d’affaires global du secteur de 96,3 milliards de dollars.
Outils de sécurité et GDPR
Le Gartner estime qu’en 2020, 60% des organisations dans le monde auront investi dans les outils de sécurité des données, dont les DLP (Data Loss Prevention), le chiffrement, les outils d’audit centrés sur la donnée, et les outils de protection. Soit une augmentation des budgets consacrés à la détection et la donnée à cette date de l’ordre de 35%.
Mais dans l’immédiat c’est la GDPR (RGPD en France) qui monopolise l’attention des sociétés sur la sécurité. Avec principalement le renforcement de la surveillance réglementaire, qui pourrait à terme avoir des effets sensibles sur la façon dont les entreprises protègent leurs données.
Sous-traitance de la sécurité
Les analystes du Gartner font un autre constat : le manque de compétences dans de nombreux pays. Les compétences en cybersécurité sont rares, et vont certainement le rester longtemps encore. Ce qui pousse les organisations à rechercher l'aide extérieure de consultants en sécurité, de fournisseurs de services de sécurité managés et de fournisseurs en outsourcing.
Les dépenses en services de sous-traitance de la sécurité sont le second segment de dépenses après le conseil. Il devrait progresser de 11% en 2018, pour atteindre 18,5 milliards de dollars. Une progression qui ne devrait pas se ralentir, il devient de plus en plus difficile de recruter et le paysage de la cybersécurité change si vite que rares seront les organisations ne seront capables de traiter, seules ou avec le cercle restreint de leurs fournisseurs, des menaces qui pèsent sur elles.
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