L’IIoT (Internet Industriel des Objets) est certainement le domaine le plus riche de l’IoT. Pour preuve, 64% des fabricants industriels ambitionnent de connecter entièrement leurs usines d’ici à 2022, soit le franchissement d’un pas immense vers l’usine intelligente.
L’IIoT confirme sa place de choix dans l’évolution vers une Industrie 4.0, la 4ème révolution industrielle étant marquée par l'accélération de la numérisation des données et des processus. Déjà chiffré à 109 milliards de dollars en 2016, le marché mondial de IIoT devrait atteindre 933,62 milliards d’ici 2025, selon un rapport de Grand View Research. Nous l’avons déjà évoqué ici, lire « La puissance insoupçonnée de l’IIoT (Industrial IoT), sous réserve d’avoir le bon partenaire ! », ce domaine d’avenir offre d’incroyables possibilités pour le futur.
C’est ce que vient confirmer également une étude de Zebra Technologies sur l’usage de l’IIoT et des objets connectés dans l’industrie. Derrière ces expressions on trouve les principaux outils qui participent à la création de l’usine intelligente du futur qui adhère à l’Industrie 4.0 : les outils d’identification par radiofréquence (RFID), les wearables (équipements personnels connectés) et l’automatisation.
Automatisation et visibilité
Le premier objectif de l’IIoT porte sur l’automatisation. Aujourd’hui, les processus manuels sont encore présents chez 62% des fabricants. Un chiffre qui devrait être ramené à 20% au cours des 5 prochaines années.
Le second objectif porte sur la visibilité, c’est à dire la présence de capteurs qui permettent le suivi des équipements et systèmes industriels. Ils sont autant d’outils pour collecter l’information et permettre l’administration des chaines de productions, de maintenance et la supply chain.
Troisième objectif, un domaine encore récent mais en forte progression, l’usage de la voix pour la commande, le pilotage et le renseignement. Non seulement l’industrie de demain sera largement automatisée, mais les éventuelles interventions, des alertes lancées par les équipements au pilotage par les opérateurs humains encore présents, reposeront sur la voix.
Où est la sécurité ?
On regrettera l'absence d'un quatrième objectif, pourtant transverse et incontournable, la sécurité des objets connectés, des données qu'ils génèrent ou reçoivent, et des réseaux qui les accueillent et les transportent. L'IIoT n'échappe pas à la dérive de l'IoT, où la cybersécurité brille par son absence dans beaucoup de projets sur lesquels la priorité va à la sortie du produit révolutionnaire qui fera la fortune de ses auteurs, mais pas à la sécurité des utilisateurs et des données. Comme si les failles sur les SCADA ne suffisaient pas ! Quand ces auteurs et les entreprises qui les emploient comprendront-ils que la sécurité ne doit pas être une option ?
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