Considérée pour son fort potentiel, qui reste cependant à exploiter, l’Afrique numérique se cherche, entre technologies et internet bridés, et l'explosion de l'e-santé et des startups.

Le manque ou le blocage des ’accès Internet fait parler de lui dans les actualités technologiques africaines...

Ainsi, le gouvernement camerounais a interdit la connectivité dans plusieurs régions du pays… L'accès à Internet dans les régions anglophones a été bloqué à la suite de nouvelles manifestations contre la marginalisation des communautés anglophones camerounaises. Par contre, certaines institutions africaines adoptent une politique plus libérale vis-à-vis de la technologie. Entre autres le Kenya, qui a offert pour la première fois des stages sur le numérique à l’issue desquels 89 Kenyans ont obtenu un diplôme. Le gouvernement ruandais apporte, quant à lui, son soutien à une libre concurrence entre Volkswagen et Uber.

Développer

Le développement de la compagnie Zipline a contribué en partie à la croissance ruandaise depuis quelques mois déjà. Cette firme spécialisée dans la conception de drones livreurs a en effet levé des fonds importants dans le but d’étendre ses opérations jusqu’aux territoires voisins, comme la Tanzanie.

Mastercard, pour sa part, a mis en place une plateforme nommée 2KUZE reliant les petits agriculteurs, les agents, les acheteurs et les banques en Afrique de l'Est. La plateforme permet à ses utilisateurs d’acheter, de vendre et de recevoir des paiements via leurs téléphones portables.

La libre concurrence caractérise le paysage technologique du continent africain. NetFlix, par exemple, fait face à l’expansion de la plateforme de vidéo sur demande Show Max, qui a collaboré avec Seacom dans le cadre d'un déménagement des serveurs de mise en cache vers Nairobi. Cette collaboration permet à Show Max de développer plus efficacement et plus rapidement ses services.

Les ONG qui œuvrent dans le domaine de la santé ont aussi pris part à cette expansion. Pour ne citer que Pathfinder International, qui a lancé une application aidant à améliorer les soins post-avortement dans les pays africains.

La fermeture des boutiques

Ce développement technologique n’apporte pas que de bonnes choses, la fermeture des boutiques en paie les frais. Le marché des petites annonces nigérianes Efritin figure parmi les victimes avec la suspension de ses activités en raison de problèmes de gestion et opérationnels. Il en est de même pour la plateforme kenyane d’e-commerce Rupu. Lancé il y a cinq ans, ce service a permis aux petites et moyennes entreprises d'offrir des rabais aux groupes de personnes, mais malheureusement, la société mère Ringier Group a fermé pour lancer P Promos. Ringier propose également des moyens alternatifs pour les commerçants de faire connaître leurs produits et services à un public en ligne.

Booster les startups au service de l’écosystème

Dans le but de booster l’expansion des startups technologiques du continent, la Standard Bank d'Afrique du Sud s'est associée à GE pour lancer un centre d'innovation en soins de santé. Dans la même optique, cinq plates-formes d'Afrique de l'Est ont également uni leurs forces pour offrir aux startups technologiques un élan considérable dans leur développement.

Un rapport d’étude qui date du janvier révèle que le nombre de startups africaines qui ont effectué une levée de fonds en 2016 a augmenté de 17% par rapport à celui de 2015. De plus, d'autres cycles de financement importants sont prévus pour 2017.

Le record d’investissement d’une startup est détenu par la société égyptienne Vezeeta qui a amassé 5 millions de dollars US. L’entreprise kenyane fintech BitPesa a pour sa part réalisé un total de 2,5 millions de dollars. D’autres startups ont aussi récolté des fonds d’investissement, parmi elles : Tagmarshal du Cap, Jamii de Tanzanie et Asuqu du Nigeria.

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