Le logiciel est la première dépense informatique de l’entreprise, en particulier via le datacenter, et va continuer de l’être, via les audits.
Avec 326 milliards de dollars en 2016, contre 310 milliards en 2015, le chiffre d’affaires de secteur du logiciel va progresser de 5,3 %. Et donc automatiquement les dépenses des entreprises vont augmenter au même rythme. Au moment où Direction générale et DAF maintiennent la barre à la baisse des coûts, le budget logiciels joue les mauvais élèves.
Plus que le poste de travail, c’est le datacenter, avec ses grandes applications – environnements serveurs et virtualisation, bases de données, ERP, etc. - qui est à pointer du doigt. Certes les dépenses logicielles liées à la salle informatique vont moins progresser que les autres, de 3 % en 2016, mais elles représentent 54 % des dépenses globales, leur effet est donc majeur.
L’effet retour du cloud
Les entreprises doivent également subir l’effet de retour de leurs investissements dans le cloud. Le passage du mode licence au mode par abonnement, après un premier effet d’étalement des coûts perçu comme une réduction du budget, affiche aujourd’hui sa dure réalité, sur la distance le coût se révèle supérieur…
Les entreprises ont démontré ici leur difficulté à appréhender les changements de modèles, qu’ils soient technologiques ou économiques. Dans le même temps, la partie datacenter apporte son lot de ‘mauvaises’ surprises. Une modification, une nouvelle fonctionnalité, une mise à jour de gouvernance sur une application on premice se chiffre rapidement en dizaines de milliers d’euros.
L’explosion des applications mobiles
Autre mauvaise surprise, si la mobilité et le BYOD (Bring Your Own Device) sont porteurs de réductions des investissements, la réalité est là encore trompeuse. Certes le coût des micro-applications mobiles est largement réduit par rapport à celui des applications classiques, mais le déploiement de solutions en mobilité s’accompagne de coûts cachés.
La gestion des flottes de mobiles nécessite l’adoption de nouveaux process, de nouvelles solutions de pilotage des infrastructure, sans oublier la multiplication licences par poste. Mais c’est surtout le rythme d’acquisition et de renouvellement des équipements qui génère des investissements encore une fois mal anticipés.
Le coup de massue des audits
Dernière 'très mauvaise' surprise, les éditeurs se tournent vers un nouveau modèle économique, celui des audits, qui vient s'ajouter à leurs revenus licences et abonnement. Au risque de mécontenter leurs clients, qui pour la plupart souffrent plus d’une mauvaise gestion des actifs logiciels que d’une éventuelle mauvaise fois.
Les fournisseurs de logiciels qui multiplient les audits complètent leurs modèles avec un renforcement de cette activité qui peut se révéler fort rentable. Surtout lorsque les licences concernent des produits incontournables. Dans certains entreprises, il se murmure que le la facturation liée à l’audit est supérieure à celle habituelle des licences.
Voilà qui devrait également faciliter l’adoption des solutions de gestion des actifs logiciels (SAM)...
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