À l’ère numérique, les données se sont imposées comme un élément central, devenant l’un des biens les plus précieux pour les entreprises, quel que soit leur domaine d’activité. À chaque clic, interaction ou transaction, une donnée est générée puis stockée, bien souvent dans des datacenters situés à des milliers de kilomètres. Mais où précisément ?

En général, ces données se trouvent dans des infrastructures cloud administrées par des prestataires spécialisés responsables de leur traitement au nom des entreprises. Si ce modèle s’avère profondément innovant, il génère des préoccupations essentielles en matière de gestion, de protection et de confidentialité des données.

L’influence de l’IA sur les banques et assurances

Le secteur des banques, des assurances et des mutuelles, historiquement bâtis sur la confiance, se retrouvent aujourd’hui confrontés à une transformation numérique majeure. En France, la gestion des données personnelles est devenue une préoccupation croissante pour les clients, en particulier ceux des assurances et des mutuelles. Ceux-ci souhaitent comprendre où leurs informations sont conservées, de quelle manière elles sont sécurisées, et surtout, qui peut y accéder. Ainsi, la transparence en matière de données s’impose désormais comme un critère déterminant dans le choix d’une banque ou d’une assurance, aux côtés des produits et services proposés. La demande de la part des clients de garanties concrètes relatives à la protection du patrimoine numérique s’intensifie.

Pour répondre à ces nouvelles attentes, un recours massif à l'Intelligence Artificielle est observé dans ces secteurs. Des tâches répétitives, autrefois effectuées manuellement, sont aujourd’hui automatisées grâce à l’IA. Par exemple, dans les centres d’appels, des algorithmes d’IA peuvent traiter un volume important de requêtes, tout en anticipant les besoins des clients, et parfois même leur proposant des solutions personnalisées basées sur leur historique. Cette efficacité croissante est rendue possible par l’accès à une masse de données toujours plus importante.

De nouveaux défis liés au traitement des données

Toutefois, cette avancée technologique n’est pas sans poser problème. Pour fonctionner, l’IA a besoin d’accéder à de vastes quantités de données, souvent hébergées par des prestataires tiers, dans des environnements cloud fournis par des acteurs internationaux, appelées hyperscalers. Si ces infrastructures sont puissantes, elles soulèvent tout de même des interrogations sur la dépendance qu’elles génèrent et sur la souveraineté numérique. En effet, ces solutions sont régies par des lois extraterritoriales qui donnent accès certaines autorités aux données hébergées, même si celles-ci se trouvent en France. Cela n’a rien d’illégal, et les hyperscalers rendent d’ailleurs publics les cas où des données
sont réquisitionnées.

De plus, la complexité des chaînes technologiques sous-jacentes reste rarement mise en lumière. Derrière chaque service fourni par une banque ou un assureur se dissimule une multitude de prestataires, souvent eux-mêmes liés à d’autres sous-traitants. Cela contribue à multiplier les couches de dépendance et à renforcer les vulnérabilités potentielles.

Le cloud de confiance en réponse aux enjeux

Pour répondre à ces enjeux, le concept de cloud de confiance s’impose comme une réponse pertinente. En garantissant une maîtrise complète des chaînes de traitement des données et un haut niveau de sécurité, ce type de cloud répond aux attentes croissantes des entreprises et de leurs clients. En France, la qualification SecNumCloud, délivrée par l’ANSSI, atteste du respect de normes de sécurité élevées, alignées avec les attentes des entreprises et de leurs clients. L’objectif ne se limite pas à protéger des informations sensibles : il s’agit également de réduire la dépendance vis-à-vis de solutions soumises à des réglementations étrangères.

Dans un monde où l’IA et la gestion des données redéfinissent le paysage des secteurs bancaire et assurantiel, la souveraineté numérique s’impose comme un enjeu stratégique. Les entreprises doivent désormais faire des choix technologiques qui répondent non seulement à leurs exigences opérationnelles, mais aussi aux attentes croissantes de leurs clients en matière de sécurité et de transparence. Dans ce contexte, adopter des solutions de cloud souverain qualifiées SecNumCloud n’est plus une simple option. C’est une nécessité pour construire un futur numérique à la fois sûr et responsable
pour ces secteurs stratégiques.

Par Jean Atmé, Responsable secteur Banque et Assurance chez NumSpot