Deux visions s’opposent sur la responsabilité des données dans l’entreprise, celle du patron et celle des cadres dirigeants (C-Level). Mais une seule conclusion s’impose, rien ne se fait de bien sans le moteur de la Direction générale.
Les organisations misent beaucoup sur l’analyse des données. L’objectif des analytiques sur les données dans les années à venir est d’obtenir un impact positif sur les revenus, les marges et l’efficacité organisationnelle.
Pour autant, le succès des programmes d’analytiques est encore mitigé, et leur capacité à répondre aux objectifs reste à démontrer sur de nombreux projets. Pour un retour d’expérience positif et médiatisé dans la BI (Business Intelligence) ou le Big Data, combien de POC (proof of concept) sont restés sans suite ? De notre point de vue, au moins 60 %, voire 80 % selon certains experts !
9 cadres sur 10 se jugent peu efficaces
Interrogés sur leur capacité à atteindre l’objectif principal de leurs programmes d’analyse des données, les cadres dirigeants d’entreprises se sont déclarés :
- 86 % - au mieux peu efficaces
- 26 % - inefficaces
Ce qui ressort des premières études sur le sujet, ce n’est pas une remise en cause des stratégies ou des outils. C’est au contraire une problématique de manque de soutien et de leardership dans la communication, la présence de structures organisationnelles mal ajustées, et la difficulté à trouve et retenir les bons talents. Pour résumer, c’est principalement un problème de management !
Qui est responsable de l’analyse des données ?
Il y a deux réponses à cette question. La première est apportée par le patron, le CEO/PDG, qui s’estime au coeur de ces pratiques :
- Du point de vue du CEO
- 38 % - CEO - PDG
- 13 % - CIO - DSI
- 11 % - CMO – Directeur marketing
- 11 % - Directions métiers
- 10 % - CFO – Directeur financier
- 5 % - Chief data/analytics Officer
- 5 % - Board – Conseil d’administration
- 1 % - CDO
On notera le peu de considération que portent les dirigeants au CDO…
La seconde est apportée par les cadres dirigeants, les C-Level :
- Du point de vue des C-Level
- 20 % - CIO
- 18 % - Directions métiers
- 14 % - CFO
- 9 % - CDO
- 9 % - CEO
- 5 % - CMO
- 5 % - Chief data/analytics Officer
- 3 % - Board
Le constat est sans appel, les exécutifs pointent la faiblesse de l’implication de la direction générale dans les projet analytiques.
Qui est sponsor dans les succès – dans les échecs ?
Le rôle du sponsoring de la direction générale, ou de son absence, est clairement mis en cause dans la réussite des initiatives d’analyse des données. Il suffit de comparer les organisations selon que les projets ont rencontré plus ou moins de succès :
- Qui a été le principal sponsor des organisations qui ont affiché de fortes performances :
- 44 % - CEO
- 29 % - CxO rapportant directement au CEO
- 23 % - CxO niveau -1
- 1 % - Pas de sponsor CxO et CxO -1
- Qui a été le principal sponsor des organisations qui ont affiché de faibles performances :
- 46 % - CxO niveau -1
- 18 % - CxO rapportant directement au CEO
- 16 % - CEO
- 16 % - Pas de sponsor CxO et CxO -1